Raison : des pratiques, aux antipodes de l’orthodoxie administrative et financière, récemment mises au grand jour, auraient conduit certains cadres de la maison à saisir les instances judiciaires, pour la saisie des comptes de la société.
En attendant un compte rendu sur cette saisie des comptes de la Sogatra, une société devenue un véritable foutoir depuis plusieurs années, il ressort toutefois que de nombreux fonctionnaires continuent d’émarger à coût de millions de francs, et certaines ménagères toucheraient des salaires de chefs de service ou des inspecteurs. Viennent s’ajouter plus d’une centaine d’agents fantômes, parmi lesquels les décédés et les radiés dont les salaires oscilleraient au-delà du million, mais qui figurent toujours dans le fichier de la masse salariale en vigueur et dont la Société continue de payer, à ce jour. Toute chose, qui, semble-t-il, aurait conduit certains cadres à engager une procédure auprès des instances judiciaires, pour la saisie des comptes de la société. Ces derniers se disent soucieux du devenir de cette société de plus en plus en difficulté à cause des pratiques tant décriées.
Et une large opinion s’interroge sur le rôle joué par le contrôleur général de gestion, nommé depuis Mathusalem par le gouvernement et payé à gros frais par cette société agonisante, si de telles opérations sont toujours d’actualité à la Sogatra ? Il en est de même de la responsabilité de la direction administrative et financière (DAF) de Sogatra qui, depuis plusieurs années, n’a pu déceler les magouilles financières orchestrées au sein de cette société. Elle devrait faire l’objet d’une enquête judiciaire. Pour la simple raison que c’est elle qui tient le fichier de paie.
Autrement dit, comment parvient-elle à payer les salaires sur la base d’un fichier avec des effectifs erroné et truffé de faux ? Là gît le lièvre.
