Jim Ndong, auteur de cette tribune et contributeur régulier de notre rédaction, propose des solutions pour que le gouvernement, qui a décidé le 4 décembre dernier d’instaurer une taxe forfaitaire d’habitation, parvienne à collecter le montant estimé de 2,8 milliards de Fcfa. Parmi ses suggestions, il met en avant la nécessité de réduire le train de vie de l’État, ce qui impliquerait une diminution des privilèges accordés aux membres du gouvernement, aux députés et aux élus locaux. Dans cette même tribune, l’enseignant de formation, appelle la Cour des Comptes, le parquet et le Conseil d’État à jouer pleinement leur rôle de « policiers financiers ». Il souligne l’importance d’une surveillance rigoureuse des finances publiques pour garantir une gestion transparente et responsable des ressources de l’État. Nous publions ici l’intégralité de cette tribune, qui a été transmise à notre rédaction, afin de permettre à nos lecteurs de prendre connaissance des réflexions de l’auteur sur cette question cruciale pour la gestion financière du pays.
Par Jim Ndong…

■ Entre gabegie, corruption et mauvais arbitrages, le résultat n’est que la faillite sur toutes ses formes. ■ De façon conjoncturelle et structurelle, l’une des solutions passe par l’assainissement des finances publiques via la réduction du train de vie de l’Etat et les réformes courageuses.
- Constat
Au Gabon, le gouvernement intérimaire réuni en conseil des Ministres le 4 Décembre 2025, a décidé de créer une taxe forfaitaire d’habitation. Elle sera applicable à l’ensemble des foyers dès 2026. Aussi, selon les estimations, ce prélèvement obligatoire devrait rapporter à l’Etat 2,8 milliards de Fcfa. Cette mesure pour l’ensemble des populations, » c’est l’anarque de trop « , » une injustice de plus pour le bas peuple « . Comment comprendre que la gabegie et la corruption se fait au sommet de l’Etat, mais c’est » le bas peuple qui paie l’addition « ?
Toutefois, n’est-il pas mieux pour les pouvoirs publics de revoir de façon drastique comment réduire le train de vie de l’Etat ? Pourquoi ne pas réduire certaines dépenses non nécessaires au bon fonctionnement de nos institutions et qui constituent un goulot d’étranglement de notre Économie ?
- Perspectives
L’une des solutions pour capter les ressources supplémentaires ou engranger les Économies supplémentaires utiles à l’investissement public serait :
– Réduction du nombre de Ministres ; 15 au maximum
– Réduction des salaires et des super primes des Ministres
– Fermeture du Sénat ( 70 membres). C’est une institution budgétivore, sans réel impact
– Réduction du salaire des députés, des maires…
– Défaire certaines primes » des super Ministères » : Défense, Finances, Eaux et forêts, certains cabinets ministériels…
– Réduction des missions inutiles des Ministres à l’étranger
– Réduction des fonds de souveraineté présidentiels
– Déclaration du patrimoine des Ministres, des S.G, des D.G…dépositaires de certaines hautes fonctions au sommet de l’Etat.
N.B: la Cour des comptes, le Parquet, le Conseil d’Etat…doivent avoir des vrais pouvoirs pour mener à bien leurs missions » de policiers financiers « . Enfin, la lutte de façon efficiente contre la corruption, la gabegie et surtout les bons arbitrages économiques sont la clé du succès pour une gestion plus sereine
…. Consultant au laboratoire citoyen Gabonais

