La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) fait face à un déséquilibre financier majeur, avec des collectes de seulement 60 milliards de Fcfa pour une dépense de 115 milliards en pensions de retraite. Ce déficit impacte gravement les autres prestations de l’institution. Malgré cette situation préoccupante, la direction générale a décidé de faire de la branche retraite une priorité, comme l’a souligné Olivier Rebienot Pellegrin, le directeur général, lors d’une interview accordée au quotidien l’Union, à l’occasion des 50 ans de la CNSS.
Dans cette interview publiée ce jeudi 04 décembre, Olivier Rebienot Pellegrin a évoqué les réformes mises en place depuis 2024. « Les 50 ans de la CNSS constituent un moment symbolique, mais surtout une opportunité d’introspection. Depuis 2024, nous avons engagé une série de réformes fondées sur les audits de la Cipres, les travaux de la task force et les recommandations de la Commission tripartite chargée de la restructuration de la CNSS ».
Parmi ces réformes engagées depuis qu’il est à la tête de cette entité de prestations sociales dans le pays, il y a celle liée à la branche retraite. Faut-il le rappeler, le retard de paiement des pensions aux retraités affiliées à la CNSS, a toujours été à l’origine des mouvements de ces derniers. Mais selon le directeur général, « les mouvements ont cessé ». Pour Olivier Rebienot Pellegrin, cette rareté de tensions est due au fait que la CNSS a mis une priorité sur pour la branche retraite. « Nous avons priorisé les retraités qui ont cotisé toute leur vie et qui sont donc prioritaires ». Sauf que cette priorité n’est pas sans conséquences sur les autres prestations.
« Effectivement, nous avons priorisé les retraités. Une fois la réforme structurelle adoptée, ces délais seront rééquilibrés. Et les prestations seront soldées en temps et en heure. C’est pour permettre à chaque branche de financer ses prestations ». Le chef d’entreprise souligne que, la branche retraite est en déficit : « nous collectons 60 milliards et payons 115 milliards en pensions. Tant que cette branche ne sera pas rééquilibrée, tout le système restera sous tension », pense le médecin de formation.
Malgré ce déséquilibre, le directeur général assure que la CNSS demeure déterminée à atteindre ses objectifs. « La CNSS, est là depuis 50 ans et continuera à remplir ses missions tant qu’il y aura des travailleurs et des entreprises ». Si la priorité reste la branche retraite, Olivier Rebienot Pellegrin dit poursuivre aussi les autres réformes, notamment, gouvernance, la digitalisation et l’extension de la couverture sociale.

