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Niger-Orano: la vérité qui dérange !

Le dossier : uranium-Niger-Orano sur l’exploitation des sites miniers est au cœur des fortes tensions nées au lendemain du coup d’Etat de 2023 entre le géant français et les nouvelles autorités du pays, qui prônent la nationalisation de la société d’exploitation Somaïr, tout en faisant fi des dispositions réglementaires en la matière.

La tension entre le Niger, à travers ses autorités, et Orano, ne faiblit pas depuis que le pays dirigé par un régime militaire depuis 2023, a décidé de mettre son uranium sur le marché international. Mais cette décision des nouvelles autorités du pays va à l’encontre de la décision prononcée par le tribunal arbitral du CIRDI (centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissuers) qui a enjoint le Niger de ‘’ne pas vendre, ni céder, ni même faciliter le transfert à des tiers de l’uranium produit par la Somaïr’’ retenu en violation des droits d’Orano.

Si depuis lors, le groupe Orano ne dispose plus d’informations officielles sur la quantité d’uranium transporté entreposé sur le site de la Somaïr, une usine qui lui appartenait avant la nationalisation forcée de la junte, certaines sources indiquent que quelques 1050 tonnes d’uranium ont été déplacés du site.

En septembre dernier, le centre international pour le règlement des différends relatifs aux investisseurs (CIRDI) avait officiellement exprimé son opposition à la vente de 1300 tonnes d’uranium stockées sur le site Somaïr et représentant une valeur marchande de 250 millions d’euros. Concernant le site de Madaouela, aucune notification officielle d’une action en justice de la part de l’Etat du Niger n’a été notifiée à Orano. Surtout dans une zone où elle ne disposait pas de permis d’exploitation pour ce site minier.

Faut-il le rappeler, les sociétés minières Cominak et Somaïr vendaient leur production à leurs actionnaires (Sopamin-société du patrimoine des mines du Niger et Orano) au prorata de leur participation au capital desdites sociétés. L’Etat du Niger comptait un peu plus de 30% des sociétés minières, et gérait sa part de production en toute indépendance. Le prix d’achat des actionnaires (Sopamin et Orano) de la production de Somaïr, était défini en accord avec l’Etat du Niger, soit sur une formule l’indexant aux indicateurs de marché, soit une valeur fixe pour une année, proche des prix de marché. Le prix convenu était notifié aux sociétés minières par le ministère des mines du Niger. C’est dire si la nationalisation, la rupture des contrats et la reprise du contrôle de ses ressources par l’Etat du Niger intervenues en 2024 doivent tenir compte des règles juridiques en la matière.

Face à la brutalité, Orano poursuivra la défense de ses intérêts pour le triomphe du droit.

Junior Akoma

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