Après 33 ans de dévouement à l’enseignement, Alexandre Nguema Bibang est décédé à l’âge de 61 ans, alors qu’il donnait un cours à son établissement d’affectation, le lycée Paul Indjendjet Gondjout de Libreville. Ce tragique événement s’est produit le lundi 1er décembre, et jusqu’à présent, aucune réaction officielle du ministère de l’Éducation nationale. Cette situation laisse la famille dans l’incertitude et l’interrogation.
S’il est vrai que la mort peut arriver à tout moment, celle d’Alexandre Nguema Bibang, elle survenue dans un contexte particulièrement poignant, puisqu’il est décédé en pleine activité professionnelle, devant ses élèves, avec la craie et l’éponge en main. Dans la communauté éducative, ses collègues sont profondément affectés par cette perte, regrettant le départ d’un enseignant respecté et apprécié.
Près d’une semaine après ce décès tragique, le silence persistant du ministère de l’Éducation nationale suscite des questions au sein de la famille. L’enseignant laisse derrière lui une veuve et des enfants désormais orphelins, qui peinent à comprendre l’absence de communication des autorités. Pour eux, ce silence est perçu comme un manque de reconnaissance envers un homme qui a consacré sa vie à l’éducation avec passion et fierté.
Pour la communauté éducative, ainsi que pour les parents, il ne s’agit pas d’un acte de charité, mais d’une question de responsabilité et d’empathie. Ils insistent sur la nécessité de transformer les discours en actions concrètes. Mais surtout que la compassion ne soit plus un simple mot dénué de sens, mais qu’elle devienne le fondement de toutes les politiques publiques.

