Depuis l’annonce de l’introduction d’une taxe forfaitaire d’habitation des voix s’élèvent pour dénoncer cette nouvelle taxe qui ne fera que « étrangler » la population. Dans le cadre d’une conférence de presse ce mardi 09 décembre a son siège à Libreville, Alain Claude Bilie By Nze, a fait état d’une pression fiscale. Selon l’ancien premier ministre, cette taxe est excessive et injuste, bien que le gouvernement justifie sa décision par son ambition de financer le développement local.
Comme il fallait s’y attendre, Alain Claude Bilie By Nze, n’a pas attendu longtemps pour dénoncer l’introduction de la taxe forfaitaire d’habitation. Lors d’une conférence de presse ce mardi 09 décembre au siège de son parti à Libreville, le président d’Ensemble pour le Gabon, a largement donné son avis sur la taxe d’habitation forfaitaire, récemment introduite par le gouvernement.
Si pour le gouvernement, il s’agit de contribuer au développement local, pour l’ex premier ministre, il s’agit, ni plus ni moins des « mesures fiscales qui risquent d’aggraver la situation des ménages gabonais, déjà affectés par une augmentation constante des prix ».
Les qualifiant d’ »offensive fiscale » contre les populations, pour Alain Claude Bilie Nze, les populations ne pourront pas faire face à cette série de taxes.
Selon l’ancien Premier ministre, la taxe forfaitaire d’habitation doit tenir compte d’un certain nombre de critères. Parmi ces critères, l’ancien candidat à la présidentielle de 2023, a souligné entre autres, la nature du foncier et le pouvoir d’achat des citoyens. «Appelez un chat un chat : ce n’est pas une taxe d’habitation, c’est une taxe sur l’électricité. Autrement dit, un impôt sur l’air conditionné du riche et la lampe du pauvre». Et de prendre pour exemple, les conditions de vie des Gabonais et des disparités flagrantes dans le montant des taxes payées par des individus aux situations socio-économiques très différentes. « À Ozangue, on paie 1 000 francs. Je connais des personnalités qui habitent au Carrefour Kanté. Le vice-président du gouvernement paye 1 000 francs, pendant que sa femme de ménage, vivant à Awendjé, sera contrainte de s’acquitter de 20 000 ou même 10 000 francs. Est-ce logique ? »,.
L’opposant au pouvoir d’Oligui Nguema, craint pour une augmentation des prix, surtout pour un pays encore dépendant de l’extérieur. Les prix de tout ce que nous consommons vont augmenter, alors que nous savons que le Gabon dépend largement des importations ».
« Plutôt que de s’attaquer à la corruption, au chômage des jeunes ou à la gabegie financière, l’État choisit la facilité : il ponctionne ceux qui n’ont pas les moyens de fuir. »
Face à cette série de taxes, il a appelé à la mise en place d’un front uni pour s’opposer à l’instauration de ces taxes qu’il considère d’injustes. « Le temps n’est plus à la protestation polie, mais à la désobéissance civique. Refusons cette taxe inique. Réfléchissons collectivement à comment briser ce cycle de prélèvements absurdes. »
Alain Claude Bilie By Nze pense qu’une approche plus équitable et réfléchie est nécessaire, surtout en matière de fiscalité. Selon lui, cela est essentiel pour éviter des répercussions négatives sur le quotidien des Gabonais.

