La débâcle des Panthères du Gabon, éliminées de la 36e édition de la CAN au Maroc après deux défaites contre le Cameroun et le Mozambique, a suscité de vives réactions au sein du gouvernement. Lors du Conseil des ministres du 29 décembre, le président de la République a exprimé sa préoccupation face à cette situation et a promis des mesures significatives pour améliorer le football et le sport en général. Cependant, cette prise de conscience tardive soulève des interrogations sur l’inaction des autorités face aux problèmes persistants du football national.
L’opinion publique, qui a longtemps dénoncé les dysfonctionnements du football gabonais, se demande si cette humiliation à la CAN était nécessaire pour que le gouvernement prenne enfin la question au sérieux.
En tout cas, le communiqué final du Conseil des ministres a mis en lumière deux problèmes majeurs : « l’absence de méthode et la dispersion des ressources, des manquements qui entravent le développement du sport dans le pays ». De plus, l’exécutif a souligné une « inquiétante érosion de la fibre patriotique dans la gestion des affaires sportives ».
Pour le Conseil des ministres le football ne doit pas être considéré comme « un simple divertissement », mais comme un « élément fondamental de l’identité nationale et un puissant vecteur de cohésion sociale ». Soulignant que la « fragilité du football impacte directement l’âme nationale ». Cela dit, les décisions annoncées viseront à remédier à cette situation.
Le gouvernement s’engage ainsi à mettre en place des réformes structurelles pour redynamiser le secteur sportif et restaurer la fierté collective des Gabonais.
Dans l’opinion, il était grand temps que l’exécutif prenne enfin la question du sport au sérieux, même si cela arrive tardivement. Pour de nombreux observateurs, cette prise de conscience est essentielle pour le développement et la promotion des activités sportives dans le pays.
