Près de trois mois après les élections législatives et locales, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) peine à définir sa position sur l’échiquier politique national. Bien que le parti d’Alexandre Barro Chambrier se revendique comme la troisième force politique du pays, il considère que ses résultats sont insuffisants. Au siège du parti à Glass, les militants et la direction s’accordent à dire qu’il est nécessaire de revoir la stratégie actuelle.
Malgré le rôle significatif du RPM dans l’élection de Brice Clotaire Oligui Nguema, le parti n’a pas su capitaliser sur cette dynamique pour lui-même lors des élections législatives et locales, où il a obtenu seulement trois députés et trois sénateurs. Ce score, bien que le plaçant en troisième position, est jugé insuffisant par ses dirigeants, surtout en comparaison avec le PDG et l’UDB, son allié.
Cette situation soulève des interrogations sur l’efficacité de la formation, qui semblait pourtant bien implantée et structurée. Face à ce constat, le RPM envisage de réévaluer sa stratégie pour renforcer son influence sur le terrain. « Notre parti dispose aujourd’hui d’une présence réelle sur le territoire national, mais cette présence est encore insuffisante au regard de nos ambitions et de notre potentiel », a fait savoir Jean-Robert Goulongana, vice -président au RPM.
Lors d’une réunion récente à Glass, les membres du parti ont souligné la nécessité d’améliorer l’organisation interne et de rendre le discours plus mobilisateur. L’objectif est de transformer la position actuelle du parti en une force politique durable et significative.
Sauf que, tout comme au sein du PDG, des bruits circulent au RPM concernant la relation étroite de cette formation politique avec l’UDB, le parti de Brice Clotaire Oligui Nguema. Au siège de Glass, d’aucuns estiment que cette proximité ne semble pas lui avoir été bénéfique. Pour certains observateurs, les décisions prises par le parti commencent à avoir un impact significatif sur sa position personnelle.

