Comme d’autres fonds avant eux (Fodex), le Fonds Souverain de la République Gabonaise (FSRG) et son gestionnaire exclusif, le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), sont au cœur d’une polémique grandissante. Un rapport d’enquête parlementaire pointe un doigt accusateur sur des pratiques douteuses et un manque de transparence dans la gestion de ces fonds publics.
Le FGIS, depuis sa création, a accumulé des défaillances graves, notamment la création d’une « galaxie d’entreprises » sans considération de rentabilité, une gouvernance opaque et des résultats peu satisfaisants. Le rapport des députés a également relevé des « vides juridiques » qui auraient permis la captation des ressources du FSRG au bénéfice de son mandataire exclusif.
Les Gabonais sont en droit de se poser des questions sur la destination des centaines de milliards de FCFA qui auraient dû être investis dans des projets de développement structurants. Les infrastructures manquent, la diversification économique reste largement inachevée, et le Gabon demeure dépendant de sa manne pétrolière déclinante.
Le député Pacôme Ruffin Ondjounga, souhaite une loi visant à réformer le FGIS, car ce fonds demeure « le désert infrastructurel » laissé par le régime Bongo-PDG et témoigne de l’échec de cette politique. Pour une réforme profonde du FGIS, il faut au préalable une enquête approfondie et des mesures de transparence, afin de restaurer la confiance du public.
L’affaire du FSRG et du FGIS soulève des questions fondamentales sur la gouvernance et la gestion des ressources publiques au Gabon. Les Gabonais attendent des réponses et des mesures concrètes pour éviter que de tels scandales ne se reproduisent.

