Premier partenaire économique du continent, la Chine est sur tous les fronts. Dans les mines critiques du continent, l’empire du Milieu est fortement engagé. Le pays devance largement ses principaux concurrents, notamment les Etats-Unis et l’Union européenne.
Pour ses besoins industriels divers, la Chine ne lésine pas sur les moyens pour s’implanter dans les mines critiques des pays du continent. Dans sa politique d’approvisionnement en minerais critiques, comme le cobalt, le cuivre, le lithium et l’uranium, essentiels pour son économie et son industrie de haute technologie, la Chine est déployée en république démocratique du Congo, en Zambie, en Namibie, au Mali… Des milliards de dollars sont investis pour accompagner les gros investissements, à l’instar de la construction des ports, routes, chemins de fer et autres infrastructures susceptibles de faciliter le transport des minerais extraits.
Pour élargir son empreinte dans le secteur minier en Afrique, les multinationales chinoises s’activent auprès d’autres entreprises présentes sur le continent pour les prises de participations minoritaires et majoritaires. Une domination qui n’est pas seulement commerciale, mais aussi un atout géopolitique d’envergure face à ses rivaux économiques tels que les Etats-Unis et l’Union européenne.
Selon une parution de l’agence Econofin de mai 2025 : «le 4 avril 2025, le gouvernement chinois a par exemple imposé des restrictions à l’exportation sur sept éléments de terres rares, en réponse à l’augmentation des droits de douane» imposé par le président américain Donald Trump. Une position dominante de la Chine qui pourrait créer une dépendance stratégique pour d’autres pays concurrents. Pendant ce temps, la France recule dans le secteur. A titre d’exemple, l’ancienne métropole a perdu ses mines d’uranium au Niger.
Seul bémol, les pratiques des entreprises chinoises en termes de respect des droits de l’homme et du travail sont largement décriées sur leurs différents chantiers en Afrique, où les revendications des employés se transforment systématiquement en affrontement avec les contremaîtres chinois. Les salaires sont bas et les conditions de travail exécrables. De plus, dans l’extraction de ces minéraux stratégiques, les multinationales chinoises se font remarquer négativement : les questions liées à la protection de l’environnement se posent avec acuité.
On note surtout des carences dans l’application des législations du travail de normes nationales et internationales par les gouvernements, dans un milieu pollué par la corruption.
Junior Akoma

