Le ministre de la Réforme et des Relations avec les institutions a été clair dans ses propos lors de la conférence de presse tenue le lundi 3 novembre dernier. Ce dernier a indiqué que ce n’était pas une injonction du Président de la République de faire démissionner les ministres députés, mais c’est en vertu de l’article 73 de la Constitution gabonaise.
Selon ledit article : « les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice d’un mandat parlementaire ». Une disposition claire qui contraint les ministres récemment élus députés à quitter le gouvernement avant l’installation du nouveau Parlement, prévue le 17 novembre 2025. Le principe est désormais sans équivoque : nul ne peut être à la fois ministre et député au Gabon. Ce texte fondateur consacre la séparation des pouvoirs et fixe un cadre juridique qui s’impose à tous les acteurs de la vie publique.
Selon le chronogramme de sortie de la transition, l’installation du bureau de l’Assemblée nationale est prévue pour le 17 novembre 2025. D’ici là, les membres du gouvernement concernés disposent de deux semaines pour rendre leur tablier et se conformer à la lettre de la Constitution. « Les ministres concernés doivent, à partir de la publication officielle des résultats, déposer leur démission auprès du chef de l’État, chef du gouvernement, avant l’installation du bureau du Parlement auquel ils sont membres », a précisé François Ndong Obiang.
Parmi les membres du gouvernement concernés figurent :
Brigitte Onkanowa, ministre de la Défense nationale,
Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, ministre d’État en charge des Transports,
Camélia Ntoutoume-Leclercq, ministre d’État en charge de l’Éducation nationale,
Mays Mouissi, le ministre de l’Environnement,
Laurence Ndong, ministre de la Pêche,
Zenaba Chaning, ministre de l’Entrepreneuriat,
Marcelle Ibinga épouse Itsitsa, ministre de la Fonction publique,
Sosthène Nguema Nguema, ministre du Pétrole et du Gaz
Séraphin Akure Davain, ministre de la Justice et bien d’autres.
Tous ont été élus députés lors des récentes élections législatives et devront, en vertu de la Constitution, céder leur fauteuil gouvernemental en attendant le prochain remaniement.
Qui pour siéger à l’Assemblée nationale, si ces derniers sont renommés au gouvernement ?

