Sylvia Bongo et son fils aîné, Noureddin, ont été condamnés par contumace à 20 ans de réclusion criminelle lors d’un procès qui s’est ouvert le 10 novembre. En plus de cette peine, les membres de la famille Bongo devront s’acquitter d’une amende de 100 millions de Fcfa. Les témoignages de leurs anciens collaborateurs n’ont pas joué en leur faveur, compliquant ainsi leur situation.
Le procès, dirigé par la Cour criminelle spécialisée, a vu comparaître Sylvia Bongo, l’ancienne première dame, son fils Noureddin, ainsi que 11 autres détenus. Ils étaient accusés de détournement de fonds et de blanchiment d’argent. Bien que absents lors de cette audience, qui se clôturera le 14 novembre, ils ont été jugés et condamnés à une peine sévère, accompagnée d’une amende de 100 millions de Fcfa.
En plus de la peine de réclusion, la Cour a ordonné la confiscation de leurs biens et le remboursement d’une somme colossale de 4 400 milliards de Fcfa au Trésor public. Le ministère public a mis en évidence un système de captation des fonds publics, révélant des mécanismes de détournement massif des ressources de l’État gabonais.
Grâce à un système de prédation des finances publiques, les deux accusés ont réussi à détourner la somme de 4 402 milliards de francs. Le procureur a soulevé une question cruciale : « Comment l’épouse d’un président de la République et son fils ont-ils pu s’arroger un tel pouvoir, leur permettant de donner des ordres pour siphonner les fonds de l’État ? ».
Le maître des accusés a aussi souligné l’importance d’une justice réactive, non pas pour se venger, mais pour restaurer la confiance dans le fonctionnement des institutions de la Nation gabonaise.
Parmi les actifs acquis, on trouve une trentaine de sociétés, considérées comme des « écrans » facilitant le transfert d’argent des caisses du Trésor public. Deux avions, financés par les contribuables gabonais, mais utilisés à des fins privées, ainsi que leur entretien, figurent également dans cette liste. De plus, des biens immobiliers ont été identifiés dans plusieurs pays, notamment au Gabon, en France, au Royaume-Uni, aux Émirats Arabes Unis et au Maroc.
Deux mandats d’arrêt internationaux ont été émis. Cette condamnation marque une étape significative dans la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics. Tout comme ces accusations visent à traduire en justice ceux qui ont abusé de leur position pour s’enrichir au détriment de l’État et de ses citoyens.

