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Droits des détenus : vers un plaidoyer pour l’amplification des meilleures conditions en milieu carcéral

Le 21 novembre à Libreville, l’’’ONG SOS prisonniers du Gabon’’, en collaboration avec ‘’Agir Ensemble pour les droits humains’’, a organisé un atelier réunissant diverses organisations de la société civile. Cet événement, financé par l’Union européenne, a pour objectif de promouvoir un plaidoyer en faveur de l’amélioration des conditions de vie dans les prisons gabonaises. 

Ce énième atelier, succédant à d’autres rencontres axées sur le respect des procédures de détention, s’est tenu au siège de ‘’SOS prisonniers du Gabon’’. Il vise à établir des recommandations concrètes pour garantir des conditions de détention dignes.

Les organisateurs, dont ‘’SOS prisonniers du Gabon’’ et ‘’Agir Ensemble pour les droits humains’’, soulignent que cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet ‘’Dignité en détention’’, soutenu par la représentation de l’Union européenne au Gabon. L’atelier a pour but de renforcer les capacités d’action des organisations de la société civile engagées auprès des détenus, tout en sensibilisant les autorités et le grand public aux droits des personnes incarcérées. En soutenant des actions concrètes, l’initiative cherche à améliorer les conditions de détention et à offrir de meilleures perspectives aux personnes emprisonnées.

Au Gabon, les conditions de détention suscitent souvent de vives discussions entre avocats et responsables judiciaires. Les prisons souffrent d’une surpopulation alarmante, les traitements infligés aux détenus sont souvent inhumains, et de nombreux dossiers se perdent dans les méandres de l’administration.

Lyvia Moussavou, Coordinatrice du Projet Dignité en Détention, souligne que ce plaidoyer s’adresse principalement « aux décideurs », seuls, capables d’initier des changements significatifs. Les ONG, bien que engagées, « manquent de pouvoir régalien, qui appartient à l’État et au parlement, responsables de l’élaboration et de l’application des lois ». 

La question de la réinsertion des détenus est également au cœur de ce plaidoyer. Mme Moussavou a insisté sur la nécessité d’une politique efficace en la matière. Selon elle, « l’absence d’une telle stratégie contribue à la surpopulation carcérale et au taux élevé de récidivisme ».

Une approche proactive en matière de réinsertion pourrait non seulement alléger la pression sur les établissements pénitentiaires, mais également favoriser une réintégration réussie des anciens détenus dans la société.

Seramie Aubierge Mezui Mvoua, Coordinatrice SPG Ngounié/Nyanga et ancienne détenue, appelle à une prise de conscience des autorités sur les enjeux de la surpopulation, de la réinsertion et de la gestion des parcours des détenus. Son expérience personnelle, ayant réussi à obtenir son baccalauréat en détention, soulève des questions cruciales sur le soutien que le gouvernement peut offrir pour poursuivre l’éducation des détenus.

Ce plaidoyer pourrait se présenter comme tremplin pour instaurer un dialogue constructif et mettre fin aux souffrances des personnes incarcérées.

 

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