La présence en terre gabonaise du chef de l’Etat français, dans quelques jours, témoigne des relations bilatérales excellentes entre le Gabon et la France. Une nouvelle page de la coopération qui s’inscrit dans le respect mutuel de la souveraineté des deux pays, loin des clichés de la ‘’Françafrique’’.
La capitale politique gabonaise est retenue parmi les quatre villes qui vont accueillir le chef de l’Etat français en Afrique. Une visite qui rentre dans le cadre de la consolidation des relations entre l’ancienne métropole et le Gabon. Avec en ligne de mire une nouvelle approche diplomatique entre les deux pays.
Le Gabon et la France entretiennent un partenariat basé sur les liens historiques. C’est une coopération économique significative et des relations militaires de défense. Au Gabon, la France est le premier fournisseur du Gabon avec une part de marché de 26%.
Sur les exportations de la France vers le Gabon. Ces exportations concernent essentiellement des biens d’équipement, des produits agroalimentaires, des biens intermédiaires et des produits pharmaceutiques. En ce qui concerne les importations françaises depuis le Gabon, elles concernent principalement les hydrocarbures : (pétrole, gaz naturel), les minerais, notamment le manganèse et le bois. Au Gabon, la France compte une centaine d’entreprises avec un total de près de 14.000 emplois.
Sur le plan sécuritaire, la coopération militaire entre le Gabon et la France a profondément été revue. Elle reste aujourd’hui axée sur la formation militaire : la France co-finance des écoles nationales à vocation régionale à Libreville, comme l’école d’application du service de santé, l’école d’état-major et l’école d’administration des forces de défense. Installé au Gabon depuis 1975, le Camp de Gaulle est passé de 1000 à 100 soldats. Aujourd’hui, le camp de Gaulle s’est modernisé pour devenir une académie militaire.
La visite du président français au Gabon, non seulement consolide les relations bilatérales entre les deux pays, mais s’inscrit également dans le renforcement d’un partenariat renouvelé.
Dans l’agenda de cette escale de Libreville d’Emmanuel Macron, on parlera, entre autres, aussi de l’économie avec Eramet et le manganèse du Gabon dont les nouvelles autorités aspirent à transformer localement, comme toutes les autres matières premières que regorge le pays. Selon nos sources, un contrat sera également signé entre le gouvernement gabonais et l’Agence Française de Développement pour la réhabilitation du Transgabonais, transporteur, entre autres des minerais. On évoquera aussi la préservation de la forêt: le bassin du Congo dont fait partie le Gabon, est un trésor essentiel pour la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique.
Dans l’agenda présidentiel, il est également prévu, l’inauguration de l’institut français nouvelle formule : celle tournée vers la jeunesse et la création économique, la création des richesses avec des instituts français devenus des incubateurs d’industrie culturelle…
Il faut dire que la nouvelle politique française en Afrique est désormais axée sur l’innovation, les investissements et les partenariats pour la croissance. D’où, certainement la nouvelle orientation des sommets France-Afrique aujourd’hui. Ces derniers, qui étaient exclusivement des rencontres entre les chefs d’Etat du continent et celui de la France ont radicalement changé de configuration avec désormais la forte participation de la société civile.
Jean-Yves Ntoutoume

