Pyramid Medias Gabon

Affaire Opiangah : ses avocats réclament au Parquet la restitution des biens de leur client emportés lors des perquisitions

Silencieux jusque-là, du moins depuis les ennuis judiciaires de leur client, le collectif des avocats d’Hervé Patrick Opiangah a donné de la voix ce vendredi 14 novembre. Dans le cadre d’une conférence de presse à Libreville, Maitre Paulette Ondo et ses confrères, Me Carole Moussavou et Me Mba Ondo, ont exigé du parquet de Libreville, la restitution des biens de l’homme d’affaires gabonais et acteur politique. Les avocats ont aussi exprimé leur surprise face aux perquisitions menées, alors que leur client est poursuivi pour les  faits supposés  de viol. 

Devant la presse ce vendredi 14 novembre à Libreville, les avocats de l’homme d’affaires gabonais et acteur politique, n’ont pas hésité à critiquer les poursuites judiciaires de ce dernier. Au point de qualifier ces poursuites « d’acharnement », donnant, selon les avocats, l’impression de vouloir en découdre totalement avec Hervé Patrick Opiangah. Ce d’autant plus que,  a souligné Me Mba Ondo, les faits supposés de mœurs dont est poursuivi leur client remontent à 25 ans aujourd’hui. Tout comme l’avocat du barreau gabonais, c’est dit tout aussi surpris de la qualité des plaignants. La mère de la supposée victime et le géniteur de cette dernière. « Alors que c’est bien Hervé Patrick Opiangah qui est le véritable père de cette fille, qui a aujourd’hui 32 ans. Suffit-il d’être le géniteur d’un enfant, pour en réclamer la paternité ? ». S’est demandé l’avocat. Pour Me Mba Ondo,  s’agissant de cette affaire, « le procureur de la République devrait classer cette affaire sans suite », au regard du temps qu’ont mis les faits. « Le temps est l’ennemi de la justice. Le temps efface la vérité ». 

Une affaire supposée de mœurs et des perquisitions qui étonnent 

Lors de cette conférence de presse, les avocats ont surtout mis en avant les perquisitions qui ont été faites par les forces de l’ordre, aux domiciles de l’homme d’affaires gabonais. « Un acte qui n’a rien à voir avec les faits reprochés à notre client » s’est offusquée Me Paulette Ondo. Des perquisitions, selon les avocats, qui ont abouti à la confiscation des biens de l’ex député de Mounana.  Comme objets pris cités par  les avocats, figurent entre autres ; un écran de télévision, des montres et des bijoux d’une valeur estimée à 900.000.000 FCFA, d’un coffre-fort contenant près de 200.000.000 FCFA en numéraires étrangères et locales, et de trois passeports.  Selon les avocats, « ces perquisitions ne reposent sur aucun fait, car n’obéissant pas à loi en vigueur pour ce qui concerne ce genre d’opération, surtout en matière d’enquête préliminaire ».

« La perquisition obéit à des règles strictes en matière d’enquête préliminaire. D’abord, il faut un mandat clair qui détermine l’objet de la perquisition, ensuite, il faut la présence du mise en cause qui doit être consentant, un procès-verbal avec la liste des objets saisis, les noms et les signatures de tous ceux qui étaient sur le lieu de la perquisition » a indiqué Maître Oyane Ondo. Qui a en outre, indiqué que dans une procédure, les objets saisis sont mis sous scellés par le Procureur de la République et transmis chez le magistrat instructeur chargé du dossier. Or, pour le faire, il faut bien qu’un mandat soit délivré et justifié les raisons de la perquisition. Ce qui n’a pas été fait, regrette le collectif des avocats, qui a, au cours de cette rencontre avec la presse, a fait savoir que ces perquisitions ont eu lieu, en l’absence du maître des lieux.

Il faut dire que depuis ces perquisitions, les avocats n’ont pas cessé de réclamer la restitution des objets emportés. Les démarches allant dans ce sens établies par Me Carole Moussavou ont accouché d’une souris, avec le rejet pur et simple intervenu en août dernier. Dans cette affaire des perquisitions, les avocats s’interrogent toujours sur l’objectif poursuivi derrière.

« En quoi une montre constitue-t-il un élément de preuve dans une affaire de viol présumé ? Qu’est-ce que le coffre-fort avait à y voir dans une prétendue affaire de mœurs » s’est interrogé Me Mba Ondo.

Pour les avocats, il serait bien que ces objets soient restitués à leur client, car cela pourrait salir l’Etat. En un mot, si ces biens ne sont pas restitués, les avocats peuvent saisir des institutions internationales, une démarche qui selon les avocats pourrait salir à l’international l’image du pays et de ses autorités.

 

 

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *