Les résultats préliminaires des élections locales du 27 septembre, concernant la liste présentée par la Coordination nationale concertée pour le développement, placent Franck Nguema en deuxième position avec huit conseillers, derrière la liste de l’Union démocratique des bâtisseurs, dirigée par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Pascal Ogowe Siffon, qui a remporté douze conseillers. La liste de Franck Nguema devance cependant l’Union Nationale, qui a obtenu sept conseillers. Ces résultats, dans le cadre d’élections couplées, pourraient remettre en question ceux des législatives annoncés le 29 septembre, où le candidat du CNCD est classé troisième, le rendant ainsi inéligible pour le second tour. Au-delà de semer le doute, ces résultats renforcent la position de l’ancien magnat des médias, qui a déposé un recours en annulation auprès de la Cour Constitutionnelle.
« Les résultats provisoires des locales, pour lesquelles j’étais tête de liste pour le compte du CNCD au siège unique du 2e arrondissement de la commune d’Akanda, me mettent en 2e position avec (17,64% – 8 conseillers élus), derrière la tête de liste de l’Union des bâtisseurs (UDB), M. Ogowe Siffon Simon Pascal (25,10% – 12 conseillers élus), mais devant la tête de liste de l’Union nationale (UN), Ntoutoume Ayi Jean Gaspard (16,06% – 7 conseillers élus) », peut-on lire sur le compte Facebook de l’ancien magnat des médias, Franck Nguema.
Ce lundi 6 octobre, le quotidien national, l’Union a révélé les résultats provisoires du tour unique des élections locales qui se sont tenues le 27 septembre. Un fait notable s’est produit lors de ces élections couplées. En effet, alors que la liste CNCD se classe deuxième aux élections locales, derrière l’UDB et devant l’UN, Franck Nguema, candidat titulaire aux législatives, et initialement annoncé en tête le 28 septembre, a été rétrogradé à la troisième position, le 29 septembre, ce qui le disqualifie pour le second tour.
Pour le concerné, c’est une « preuve de plus, qui conforte mon recours devant la cour constitutionnelle en annulation de la 2e annonce « illégale » des résultats des élections législatives du Ministre de l’Intérieur qui me déclarait en 3e position et me disqualifiait donc du 2e tour, en contradiction avec sa 1ère annonce où j’étais déclaré en tête et qui me qualifiait au 2e tour ».
Un recours renforcé par l’annonce de l’Acer, l’autorité de régulation des élections au Gabon. Dans une déclaration de presse faite en début de semaine dernière, cette entité a demandé la correction de toute erreur matérielle susceptible d’avoir influencé les résultats, en particulier pour le 2e arrondissement de la Commune d’Akanda. Ces erreurs, mises en évidence par Franck Nguema lors de sa conférence de presse, ont conduit le patron de la CNCD à signaler six procès-verbaux considérés comme « irréguliers », provenant de divers bureaux de vote, notamment ceux de CES Akanda/Angondjé Ntom et CES Louis Bigman.
Ces documents, selon lui, « présentent des anomalies significatives, telles que l’absence de mentions obligatoires et des écarts entre le nombre d’enveloppes et les émargements ».
Des incohérences notables ont été relevées au CES Louis Bigman, où 162 enveloppes ont été enregistrées pour seulement 158 émargements, ainsi qu’au CES Avorbam, où le procès-verbal mentionne 153 suffrages exprimés alors que le total des suffrages par liste s’élève à 156. Ces anomalies renforcent la position du candidat du CNCD, qui exige une transparence totale dans le processus électoral. Par ailleurs, au CES Akanda/Angondjé N°3, des éléments essentiels semblent manquer. Franck Nguema, en se basant sur un rapport d’huissier, déclare que les procès-verbaux de centralisation de la commission locale sont devenus inaccessibles suite aux annonces récentes.
Actuellement, le candidat de la CNCD et son équipe attendent avec impatience la décision de la Cour Constitutionnelle concernant le recours qu’ils ont introduit vendredi dernier, avant le 11 octobre.