Franck Nguema, le candidat de la CNCD, a dénoncé ce qu’il qualifie d’« escroquerie politique » suite à des résultats électoraux contradictoires dans le 2ᵉ arrondissement d’Akanda. Après que le Ministère de l’Intérieur ait annoncé, le 28 septembre, sa position en tête avec 879 voix, une seconde lecture le 29 septembre a bouleversé cette hiérarchie, plaçant Pascal Franck Nze Ndong en tête avec 1 699 voix. Cette discordance a conduit Nguema à exiger une rectification immédiate des résultats ou une nouvelle élection. C’était lors d’une conférence de presse ce mardi 30 septembre à son QG d’Akanda.
Au cœur de cette contestation se trouvent six procès-verbaux jugés « irréguliers », émanant de différents bureaux de vote, notamment ceux de CES Akanda/Angondjé Ntom et CES Louis Bigman. Franck Nguema souligne que « ces documents présentent des anomalies significatives, telles que l’absence de mentions obligatoires et des écarts entre le nombre d’enveloppes et les émargements ». Ces irrégularités, selon Franck Nguema, compromettent la validité des résultats.
Il souligne par exemple des incohérences au CES Louis Bigman, où 162 enveloppes ont été comptabilisées pour seulement 158 émargements, et au CES Avorbam, où le procès-verbal indique 153 suffrages exprimés alors que le total des suffrages par liste atteint 156. Ces éléments renforcent la position du candidat du CNCD, qui appelle à une transparence totale dans le processus électoral.
Au CES Akanda/Angondjé N°3, plusieurs éléments cruciaux semblent faire défaut. Franck Nguema souligne ce constat, en se référant à un rapport d’huissier, et affirme que les procès-verbaux de centralisation de la commission locale sont devenus inaccessibles après les annonces récentes.
Le candidat s’appuie sur l’article 361 (alinéa 1, tiret 7) de la loi organique n°001/2025, qui stipule que « la constatation d’un nombre d’enveloppes supérieur aux émargements peut entraîner une annulation partielle ou totale ». Il rappelle également que les commissions locales sont responsables de la gestion et de la validation des opérations, en présence des scrutateurs et des représentants, avant l’affichage et la transmission des procès-verbaux.
La double proclamation publique des résultats, à moins de 24 heures d’intervalle, remet en question la confiance envers la CNOCER, suscitant des interrogations sur la procédure suivie. Face à toutes ces irrégularités soulignées, Franck Nguema demande, à nouveau la proclamation des résultats, du scrutin au siège unique d’Akanda en tenant compte des erreurs signalées, soit la reprise du scrutin conformément à la loi.