Alors que l’audience solennelle de rentrée judiciaire 2025-2026 s’est tenue au Palais de justice en présence du président de la République et président supérieur de la magistrature, le Syndicat national des magistrats du Gabon a récemment menacé de perturber cette année judiciaire. Cette organisation dénonce des irrégularités survenues lors du dernier conseil supérieur de la magistrature, en mettant en lumière des nominations qu’elle juge problématiques.
Malgré le succès de la cérémonie solennelle de rentrée judiciaire 2025-2026, le Syndicat national des magistrats du Gabon a choisi de maintenir sa position. Il a exprimé son mécontentement face aux irrégularités constatées lors du dernier conseil supérieur de la magistrature. Sous la direction de Landry Agagha Essono, le syndicat a critiqué la nomination de Jacques Lebama au poste prestigieux de secrétaire général de la Chancellerie, considérant cela comme une violation des dispositions de l’article 131 de la loi n° 040/2023 du 26 octobre 2023 relative au statut des magistrats.
Dans son propos relayé par le quotidien l’Union, le syndicaliste souligne que « avant d’être mis en position de détachement pendant une très longue période, ce magistrat occupait la fonction de président de Chambre à la Cour d’appel judiciaire de Libreville. En réintégrant son corps d’origine, il aurait dû être nommé à la même fonction ou à une fonction équivalente. Or, ce magistrat du groupe 4 se retrouve propulsé à une fonction du groupe 7 » ».
Toujours selon Landry Abagha Essono, « on s’attendait à ce que cette décision soit corrigée avant la rentrée judiciaire, mais cela ne semble manifestement pas préoccuper le CSM, encore moins le promu qui occupe désormais une fonction en violation de la loi. C’est une honte pour la justice et un déshonneur pour le CSM, cet organe censé incarner l’autorité judiciaire ».
Le Synamag a décidé de porter l’affaire devant le Conseil d’État pour mettre un terme à ce qu’il considère comme une violation. De plus, ce sujet sera inscrit à l’ordre du jour de sa prochaine Assemblée nationale. Dans le cadre de ses revendications, le Synamag a également soulevé la question de la situation administrative des magistrats, qui demeure inchangée.