Dieudonné Minlama Mintogo, Président d’Ensemble Pour la République et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, s’est exprimé dans un communiqué publié dans la presse ce 02 octobre, sur les anomalies constatées lors des élections législatives et locales du 27 septembre dernier. Le leader politique, bien que n’ayant pas présenté de candidats, refuse de rester inactif face à cette situation. Il a ainsi appelé la classe politique et la société civile à tirer des enseignements de cet échec afin de restaurer l’espoir parmi la population gabonaise.
Les élections du 27 septembre dernier, dont les résultats des législatives sont connus depuis le 28 septembre, continuent de faire couler encre et salive, dans la classe politique. Le dernier à s’exprimer sur le sujet est Dieudonné Minlama Mintogo. Dans un communiqué publié dans la presse ce 02 février, l’ex candidat à la présidentielle de 0216, a rappelé les doutes qu’il avait déjà soulevés sur la capacité du ministère de l’Intérieur à organiser des élections sereines et véritablement transparentes, « des inquiétudes qui se sont malheureusement avérées fondées ». L’homme politique met en lumière la complexité qui a toujours existé, en étant « à la fois juge et partie dans un contexte démocratique encore fragile ».
Pourtant, a rappelé le président d’ ‘’Ensemble Pour la République’’ les efforts déployés depuis 1990 par les acteurs politiques et la société civile en Afrique, soutenus par l’Union Africaine, pour établir des institutions indépendantes chargées de superviser les élections.
Pour Minlama Mitogo, le Gabon aurait dû « renforcer l’autonomie du Centre Gabonais des Élections, plutôt que de s’engager dans des pratiques risquées déjà éprouvées lors des conférences nationales ».
Il a souligné que, sans entrer dans des controverses, le courage politique exige des dirigeants qu’ils procèdent à un audit du processus électoral actuel et qu’ils confient l’organisation des prochaines élections à une entité indépendante, conformément aux recommandations de l’Union Africaine.
Pour Dieudonné Minlama Mintogo, toute autre alternative « risquerait de fragiliser notre démocratie, de détruire les espoirs nés le 30 août 2023 et de compromettre le sens du coup de libération ». Minlama Mintogo insiste sur l’importance de se rappeler que le 30 août, « un moment clé dans l’histoire du Gabon, a émergé d’une organisation électorale défaillante. Ce constat a été le moteur de l’engagement du peuple gabonais en faveur du CTRI et de la transition actuelle ». Il est donc crucial, a-t-il souligné, que les fondations de la cinquième République soient bâties sur des bases solides et durables, plutôt que sur des éléments instables. Il appelle à une prise de conscience collective pour assurer des élections justes et transparentes, afin d’éviter des crises qui pourraient menacer la stabilité du pays. Cette démarche est essentielle pour garantir un avenir serein et démocratique pour le Gabon.