Depuis plusieurs décennies, il y a une jurisprudence en matière d’élections locales et sénatoriales au Gabon. Celle-ci voudrait qu’après les élections locales, l’on vide d’abord le contentieux électoral. Puis, l’on procède à la mise en place des bureaux des conseils municipaux et départementaux avant d’organiser l’élection des Sénateurs.
Or, au regard du chronogramme des élections produit par le ministère de l’intérieur et abondamment relayé dans les réseaux sociaux, il semble que l’élection des Sénateurs de novembre prochain aura lieu, non seulement avant la mise en place des bureaux des conseils municipaux et départementaux, mais aussi, et surtout, sans que le contentieux électoral ne soit vidé par le tribunal administratif.
Toute chose qui suscite des interrogations quant à la démarche précipitée du ministère de l’intérieur qui semble cacher des desseins inavoués. Si cela se confirme, cette démarche inhabituelle viendrait jeter encore un peu plus de discrédit sur un processus électoral ayant déjà essuyé un bon nombre de critiques acerbes de la part d’une bonne frange de la classe politique gabonaise.

