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Elections législatives et locales 2025 : PDG : le Hold-up n’a pas eu lieu!

En présentant 145 candidats sur les 145 sièges que compte l’assemblée nationale gabonaise et autant de listes que les collectivités du pays, le parti démocratique gabonais, ancien parti au pouvoir, a certainement cru bon que le ‘’terrain politique’’ qu’il a accaparé depuis le 12 mars 1968, l’était sur les bases solides. Malheureusement, les résultats sortis des urnes lors des récentes élections, démontrent que c’est par des artifices, les subterfuges contraires à la démocratie et par la violence, qu’il s’est imposé au pouvoir pendant des décennies.

Par Melchior Ndabeyene

L’inclusivité prônée par les nouvelles autorités, a forcément donné des ailes au pouvoir renversé au petit matin du 30 août 2023. Puisque deux ans plus tard, malgré les divisions au sein de l’ancien parti au pouvoir à la suite du ‘’coup de libération qui l’a chassé à la tête du pays, le PDG a eu la conviction de placer 145 candidats sur tous les sièges du Palais ‘’Léon Mba’’. Idem, pour les élections locales, où aucune ville ou département n’a été épargné par le PDG.

Les élections législatives et locales étaient donc un test grandeur nature pour l’ancien parti au pouvoir pour démontrer à l’opinion qu’il gardait encore la main. Malheureusement, à la fin des élections, les résultats sortis des urnes n’ont pas été à la hauteur de l’espérance pour l’ancien parti unique. Une maigre moisson au premier tour pour un PDG qui a su calmer les velléités d’une scission visible interne qui pouvait l’écarter de la présente compétition électorale. Et pas grand-chose après le deuxième tour.

Le hold-up espéré n’a pas eu lieu. ‘’Le PDG à l’R du temps’’, a finalement compris que son temps est désormais derrière lui. Le président du parti et son secrétaire général envoyés au second tour. Un message fort est passé :  les Gabonais, dans leur grande majorité, n’en veulent plus. Et c’est le contraire qui aurait surpris. Plus de 56 ans au pouvoir et avec des moyens colossaux, le parti n’a pas su s’imposer comme un parti de développement, mais plutôt comme une machine à enrichir une caste. Pendant ce temps, le pays allait droit dans l’abime. Et le peuple dans la précarité.

Mais comment avec un bilan aussi catastrophique, le PDG a cru à un exploit électoral ? A cette question, un grand nombre d’électeurs lucides n’a pas raté l’occasion de donner la réponse qui s’impose : un deuxième coup donné à ce PDG qui voulait absolument résister. Nostalgique de son glorieux passé, il a cru bon qu’il pouvait remettre en cause l’acte du 30 août 2023 qui l’a mis hors du trône, et démontrer que son encrage factice demeure intact sur le terrain. Fin des illusions! Et point de chantage politique avec une supposée représentativité sociologique qui ne tenait que parce qu’il était au pouvoir.

 

 

 

 

 

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