La Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale n’a plus de directrice générale depuis ce lundi. Alain Claude Kouakoua, président du Conseil d’administration, a décidé de suspendre Nadia Christelle Koye à titre conservatoire, invoquant des faits graves qui compromettent le bon fonctionnement de l’institution. Cette décision, qui prend effet immédiatement, a suscité des tensions, le syndicat interne accusant le PCA de chercher à s’emparer du contrôle de la Cnamgs ou, à défaut, de créer une structure concurrente.
Un bouleversement majeur a eu lieu à la Caisse nationale d’assurance-maladie et de sécurité sociale. En raison d’«un certain nombre de faits graves et répétés mettant en cause le fonctionnement régulier de la Caisse», Alain Claude Kouakoua, président du Conseil d’administration, a décidé de suspendre Nadia Christelle Koye, la directrice générale, de manière conservatoire. Selon le PCA, les « faits graves et répétés mettant en cause le fonctionnement régulier de la Caisse», attribués à Koye auraient engendré un « climat délétère ».
Alain Claude Kouakoua a déclaré avoir pris cette décision en accord avec les statuts de la caisse, ce qui empêche désormais Nadia Christelle Koye d’accéder à son bureau et au bâtiment, en attendant la réunion du Conseil d’administration prévue pour le mercredi 8 octobre.
De son côté, le Syndicat national des agents de la CNAMGS s’insurge contre cette suspension conservatoire de la directrice générale. Lors d’un point de presse tenu aussi ce lundi, le syndicat a fermement condamné cette décision ainsi que les actions d’Alain Claude Kouakoua.
. En effet, selon le syndicat, le patron du groupe ACK, a pris «le pouvoir de décider de tout sur tous, dans un abus inexpliqué». A l’exemple, souligne le syndicat d’« ingérence dans la gestion du personnel, convocation des agents, convocation des prestataires, menaces et intimidations des agents d’encouragement qu’il traite d’incompétents, menaçant que les relevé de leurs fonctions, menaces et intimidations sur les syndicalistes qui, pourtant jusqu’à ce jour, observe la grève sociale », entre autres.
Le Syna Cnamgs ne s’arrête pas là. En plus des accusations portées, il reproche au PCA de chercher à prendre le contrôle de la structure, voire de mettre en place une entité concurrente à la Cnamgs. Par ailleurs, les agents signalent que le magnat du BTP et président de la Fédération des entreprises du Gabon, menace également de diminuer les salaires, une perspective difficile à accepter pour les employés.