Alors que les Gabonais se préparent à élire leurs députés le 27 septembre 2025, Maître Jean Kristian Nguema Meyo M’Owone, dans une tribune parvenue à notre rédaction, appelle les électeurs à rejeter les candidats qu’il qualifie d’« aspirateurs ». Ces derniers, selon lui, profitent de la légitimité présidentielle sans proposer de véritables projets pour le territoire. Cet huissier de justice et arbitre certifié met en garde contre une politique de l’aumône qui transforme les citoyens en quémandeurs et les candidats en faiseurs de miracles temporaires. Il insiste sur le fait que la construction de la Ve République ne pourra se faire avec des illusionnistes, mais plutôt avec une véritable armée de travailleurs ancrés dans la réalité. L’intégralité de la tribune.
Par Maître Jean Kristian Nguema Meyo M’Owone;
À la veille des élections législatives et municipales du 27 septembre 2025, je m’adresse à vous, citoyens gabonais, non en tant qu’acteur politique, mais en observateur engagé de notre vie collective. Ces scrutins locaux, étrangement absorbés par une logique nationale, révèlent une confusion préoccupante : des candidats multiplient les promesses creuses, des alliances mouvantes brouillent les projets, et pire, certains instrumentalisent abusivement la légitimité du président Brice Clotaire Oligui Nguema pour masquer leur absence d’idées. Face à cette dérive, je vous appelle à un vote utile – non pas un vote de peur, mais un vote de raison, tourné vers l’avenir.
Le constat : les pratiques qui nous ont fait stagner
Notre pays a perdu un demi-siècle dans le piège des dons électoraux, du transport d’électeurs et de la paralysie économique pendant les campagnes. Ces méthodes rétrogrades, héritées d’un autre temps, transforment la politique en un marché d’illusions où le clientélisme prime sur l’intérêt général.
La politique de l’aumône réduit les citoyens à des quémandeurs et les candidats à des faiseurs de miracles éphémères. La confusion des rôles : un député doit légiférer et contrôler l’action gouvernementale ; un maire doit gérer les services essentiels dans la proximité.
Or, beaucoup aspirent à des postes pour leur prestige, non pour servir. L’étalage des candidatures, avec des listes « additives » et « définitives finales », ajoute à la fébrilité et montre un mépris pour la clarté démocratique.
Le vote utile : choisir les idées, non les étiquettes
Le vote utile, tel que je le conçois, est un acte stratégique et responsable. Il ne s’agit pas de voter par défaut, mais de privilégier les candidats porteurs de programmes concrets, alignés sur le contrat social du président Oligui Nguema – celui qui a été plébiscité en avril 2025 pour rompre avec les anciennes pratiques.
Refuser les candidats « aspirateurs » : ceux qui surfent sur la légitimité présidentielle sans projet territorial. Privilégier les « travailleurs » : des femmes et des hommes capables de bâtir, dans leur circonscription ou commune, les fondations de la Ve République en construction.
Exiger la transparence : comme dans toute institution, un cadre réglementaire clair est indispensable pour éviter les hold-up électoraux. L’à-peu-près n’a plus sa place.
Notre responsabilité historique
La Ve République ne se construira pas avec des vendeurs d’illusions, mais avec une armée de travailleurs ancrés dans le réel. Le président Oligui Nguema a ouvert une voie ; à nous de la peupler de représentants intègres.
Sortir du symbolisme : la démocratie a besoin de projets, pas de slogans.
Sanctionner les abus : le vote utile doit aussi être un vote punitif contre ceux qui perpétuent la politique du ventre. S’approprier l’avenir : ces élections sont l’occasion de rapatrier la politique vers nos vies quotidiennes.
Ce samedi 27 septembre, faisons de notre bulletin un acte fondateur. Votez pour les idées, pas pour les hommes- seuls. Votez pour les programmes, pas pour les dons. Votez utile, pour que la Ve République gabonaise soit celle du travail, de la justice et de l’espoir partagé.
….Huissier de justice et Arbitre certifié en Droit des affaires internationales et Ohada
