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Législatives et locales : malgré l’appel à l’ordre du président, le cafouillage persiste

Lors d’une conférence de presse tenue le 5 septembre au siège du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP) à Libreville, Jean Rémy Yama, président du parti, a exprimé ses préoccupations concernant de nombreuses irrégularités entourant le processus électoral des élections législatives et locales prévues pour le 27 septembre. Insatisfait de la situation actuelle, il a annoncé son intention de saisir la Cour Constitutionnelle pour demander un report des élections.

En début de sa conférence de presse, Jean Rémy  Yama a souligné que, malgré les déclarations du président de la République reconnaissant les failles du processus, le « cafouillage  persiste ». Il a critiqué l’organisation des élections par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (Cnocer), la qualifiant d’incapable de mener à bien cette tâche.

Pour Jean Remy Yama, la multiplication des publications de listes de candidats, crée une confusion sans précédent par rapport aux élections précédentes, où la loi prévoyait seulement deux publications. Selon lui, ce manque de « transparence et l’absence de motifs de rejet pour les candidats non retenus rendent le processus électoral inacceptable ».

Pour une bonne organisation des élections, Jean Remy Yama a annoncé le dépôt d’un recours pour un report à la Cour Constitutionnelle.

« Le dernier jour, pour contester, c’était le 22 août. En appliquant le délai légal de huit jours, on arrive au 5 septembre, ce qui illustre le temps qui nous sépare de cette échéance. Cela souligne l’importance de faire une pause lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu et de choisir une voie qui semble plus appropriée ». Pour justifier son dépôt de son recours, Jean Remy Yama a évoqué l’équité, soulignant que la « loi stipule que la liste définitive des candidats doit être publiée un mois avant les élections, soit avant le 27 août pour un scrutin prévu le 27 septembre ».

Or,  dans le cas de figure actuel, de nombreux candidats restent dans l’incertitude quant à leur statut. Toute chose qui  crée une inégalité manifeste. Car, a-t-il souligné, « certains ne sauront que le 5 septembre si leur candidature est validée, tandis que d’autres ont reçu une confirmation dès le 20 août ». Cette disparité est perçue par Yama comme une stratégie visant à désavantager ceux dont les dossiers sont validés tardivement, rendant difficile la préparation de leur campagne électorale.

Jean Rémy Yama y voit une manière pour certains roitelets d’exclure des adversaires. Pour illustrer ces difficultés, Yama a fait le point sur ses candidatures aux législatives et aux élections locales, toutes deux dans une situation d’incertitude. Concernant les élections locales, il a déposé un recours devant le Tribunal administratif, qui a demandé à la commission électorale de justifier le rejet de sa candidature. Le tribunal lui a ensuite transmis le motif de ce rejet, reçu le 31 août, alors que sur les 19 dossiers complets soumis par le PNTP, seulement huit ont été retenus.

 

 

 

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