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Gabon : la jeunesse au cœur du pari du développement

Et si la véritable richesse du Gabon n’était ni son pétrole, ni ses mines, mais ses habitants ? Derrière cette idée se cache un constat brutal : le pays connaît un taux de chômage des jeunes oscillant entre 35 et 40 %, selon l’Organisation internationale du travail (OIT). Une génération entière peine à trouver sa place, alors même que le Gabon aspire à diversifier son économie et à devenir un hub compétitif en Afrique centrale.

Louis-Paul MODOSS, Chroniqueur économique

Former pour créer de la valeur

Dans un monde où la compétitivité se mesure de plus en plus à la qualité du capital humain, investir dans la formation devient un levier incontournable. De l’enseignement général à la formation technique et professionnelle, c’est tout l’édifice éducatif qu’il faut consolider. L’objectif est clair : adapter les compétences des jeunes aux besoins réels du marché du travail, qu’il s’agisse de l’industrie, des technologies de pointe ou des services.

Une population qualifiée génère plus qu’une simple main-d’œuvre. Elle crée de la valeur, stimule l’innovation et renforce la compétitivité de toute la chaîne de production. C’est ce que résumait déjà Jean Bodin au XVIᵉ siècle par sa célèbre formule : « Il n’y a ni richesse, ni force que d’hommes. »

L’atout décisif pour attirer les investisseurs

Au-delà de l’enjeu social, la formation est aussi une question économique et stratégique. Les investisseurs étrangers scrutent de près la disponibilité d’une main-d’œuvre compétente avant de s’implanter. Plus le pays pourra compter sur un capital humain qualifié, moins il dépendra de travailleurs étrangers et plus il pourra attirer des capitaux pour développer ses secteurs d’avenir.

Un choix politique déterminant

Face à ces défis, le gouvernement gabonais n’a qu’une voie crédible : faire de l’investissement dans le capital humain une priorité nationale. Accroître les moyens alloués à l’éducation, moderniser la formation professionnelle et renforcer les passerelles avec le monde de l’entreprise sont autant de mécanismes à mettre en place.

Car derrière les chiffres du chômage, c’est la compétitivité du Gabon qui se joue. Miser sur sa jeunesse, c’est miser sur l’avenir. Former, c’est libérer un potentiel immense, capable de transformer la première richesse du pays – sa population – en moteur durable de croissance et de prospérité.

 

 

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