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Droits d’auteur : l’Assaga dézingue le directoire du Bugada

La situation au sein du Bureau Gabonais des Droits d’Auteur et des Droits Voisins (Bugada) est devenue critique, suscitant une vive réaction des artistes gabonais. Depuis plusieurs années, ces derniers dénoncent des pratiques peu claires, dont, des retards dans les paiements et une gestion opaque des fonds collectés. 

Face à cette situation  qu’elle estime insupportable, l’Association des Artistes Gabonais (Assaga) a décidé de s’exprimer publiquement lors d’une Assemblée générale tenue le 06 septembre,  pour exiger une réforme urgente et significative du système en place. Les artistes soulignent que les paiements de leurs droits d’auteur sont non seulement sporadiques, mais également marqués par un manque de transparence flagrant. Le dernier versement effectué remonte à avril 2025, ne couvrant que l’année 2024, ce qui est jugé inacceptable par les créateurs. Moryl Placide, un acteur culturel, a fait remarquer que l’absence d’outils adéquats pour un paiement conventionnel rend la situation encore plus difficile à accepter pour les artistes, qui estiment que le Bugada ne respecte pas ses engagements malgré les revenus générés.

L’Assaga  critique également la gestion des fonds collectés, accusant les responsables du Bugada de bloquer le bon fonctionnement de l’institution pour détourner les ressources financières. Cette accusation est renforcée par l’absence d’un conseil d’administration depuis près de dix ans, une situation que l’ASSAGA qualifie de scandaleuse. Les artistes estiment que cette absence de gouvernance collégiale nuit gravement à la transparence et à la bonne gestion des droits d’auteur au Gabon. « Nous avons réussi à négocier le paiement des redevances de plusieurs opérateurs économiques, mais avons été radiés pour avoir informé les artistes que Bugada perçoit des redevances sans procéder à leur redistribution », a fait savoir dans son propos Jean Marie Edzome (Vénérable), président de l’Assaga.

Face à un Bugada resté droit dans ses bottes, les artistes, disent avoir placé « notre confiance dans la bienveillance et le pragmatisme du chef de l’État ». Lequel, lors d’un discours, « a encouragé les artistes à s’engager activement dans le développement de notre pays ». C’est fort de cet appel d’Oligui Nguema que les artistes comptent sur lui pour que le Budaga paie les redevances.

 

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