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Centrales nucléaires dans les pays du Sahel : promesses vaines de la Russie !

Sur les 18 pays qui ont signé des accords de coopération avec la Russie avec pour objectif de construire des centrales nucléaires, seule Egypte est en chantier pour la construction de quatre réacteurs et grâce aux financements provenant des pays arables. Quant au grand reste, c’est toujours zéro pointé.

Les accords de coopération signés entre la Russie et plusieurs pays africains dans les projets de construction des centrales nucléaires civiles pour assurer leur sécurité énergétique, ressemblent, plusieurs années après, à un serpent de mer. En dehors de l’Egypte, aucun autre n’a véritablement démarré sur le continent au point que plusieurs observateurs pensent que la Russie voudrait juste profiter de l’uranium de certains pays, en faisant du bluff.

En effet, avec la structuration qu’exige la construction d’une centrale nucléaire, on ne comprend pas comment la Russie a pu promettre à certains pays sahéliens, notamment, des infrastructures très onéreuses qui demandent en amont des infrastructures techniques : la plupart des pays africains ne disposant pas de réseaux de transmission capables de gérer et de distribuer une grande capacité d’énergie par une centrale nucléaire, les réseaux électriques devraient d’abord exister. Aussi, pour réaliser un tel projet, ces pays doivent-il s’assurer qu’ils ont une main d’œuvre qualifiée en la matière. Ce qui, malheureusement, n’est pas le cas.

Sur le plan financier, La construction d’une centrale est très coûteuse.  Les pays du Sahel, déjà en proie à une grande insécurité, auront tout le mal du monde à faire face aux énormes défis financiers qu’exige le montage financier lié à la construction d’une centrale nucléaire. Les centrales nucléaires étant des projets financièrement faramineux, ils nécessitent des investissements colossaux sur une décennie, voire plus.

De plus, les pays du Sahel sont dans la tourmente d’une instabilité politique et sécuritaire chronique. En effet, ces pays connaissent une instabilité politique et des conflits permanents avec des djihadistes. Toute chose qui est incompatible avec le développement et l’exploitation efficiente des infrastructures nucléaires.

Il est donc clair que le chemin vers la construction d’une centrale nucléaire en Afrique est parsemé d’embuches techniques, financières et de sécurité qui doivent être surmontés. «On peut parier que la grande majorité des projets de centrales en Afrique n’aboutira pas, ou en tout cas pas avant des décennies. Les accords signés avec la Russie et la Chine tiennent beaucoup de la géopolitique et devraient se limiter, le plus souvent, à des programmes de formation », a expliqué au journal Le Monde Afrique (Janvier 2025) Hartmut Winkler, professeur de physique à l’université de Johannesburg (Afrique du Sud).

Tout porte donc à croire que les promesses de construction des centrales nucléaires en Afrique, notamment dans le Sahel, serait une ruse de la Russie pour mieux intégrer les sites d’uranium de ces pays.

Junior Akoma

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