Le mercredi 27 août 2025, à Paris, le continent africain a perdu l’un de ses plus grands porte-voix, Crépin Ngangha Ditsougou, figure emblématique d’Africa N°1. A Libreville, la disparition de cette icône médiatique, résonne comme un silence assourdissant. Le journaliste décrit comme passionné de l’Afrique, laisse un vide immense dans le paysage médiatique gabonais et africain.
Pour certains, ceux de sa génération surtout, Crépin Ngangha, était plus qu’un simple journaliste, il était une mémoire vivante, un chroniqueur passionné de l’Afrique en mouvement. Originaire de Lastoursville, il avait élevé le journalisme au rang de sacerdoce, chaque reportage étant une quête de vérité. Sa voix, décrite comme grave et chaleureuse, guidait les auditeurs à travers les tumultes du continent, des luttes pour l’indépendance aux espoirs des printemps arabes.
C’est en 2008, qu’il hérite des rênes d’Africa N°1, devenant le gardien de son esprit, tout en encourageant les jeunes à écrire leur propre histoire.
Formé avec soin, il obtient un DEA en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Bordeaux III entre 1993 et 1995, suivi d’un DESS en communication et politiques de jeunesse au Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Paris. Ce solide parcours académique a été le fondement d’une carrière marquée par l’exigence, la passion et un engagement au service des autres.
Crépin Ngangha raccroche alors que le Gabon commence à raviver les ondes de la radio panafricaine Africa N°1, grâce à la réhabilitation de son siège à Libreville et à la reprise des programmes depuis son emplacement temporaire au stade d’Angondje.