De la profession d’avocat à homme politique, il n’y a qu’un pas que Anges Kevin Nzigou n’a pas hésité à franchir. L’ex-coordonnateur du Rassemblement des Bâtisseurs (RdB) ayant soutenu la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema à la présidentielle du 12 avril 2025, s’est lancé, le 9 août, dans la course à la mairie centrale de Libreville.
Anges Kevin Nzigou entend rompre avec la tradition tacite voulant que le poste alterne entre personnalités Myènè et Fang : « cette tradition est contraire aux valeurs républicaines ». Pour lui, « cette logique ethnique est un poison pour notre démocratie ». « Moi, Anges Kevin Nzigou, je ne suis ni Myènè ni Fang. Je suis Gabonais. Je suis Librevillois. Je suis un citoyen de cette République qui croit que l’unité fait la force, que la diversité est une richesse, que la fraternité est possible », a-t-il évoqué.
Président du Front démocratique socialiste (FDS), ancien coordonnateur du Rassemblement des Bâtisseurs (RdB) ayant porté le président Brice Clotaire Oligui Nguema à la magistrature suprême, est candidat à la mairie de Libreville. Dans une déclaration de candidature, le 9 août, à l’esplanade du Rond-point de Nzeng-Ayong, il a décliné sa profession de foi, y fixant les grandes lignes de son action une fois à la tête de la plus grande municipalité du pays. Pour ce dernier : « Imaginez une Libreville où chaque quartier a accès à l’eau potable ! Imaginez une capitale où l’électricité ne se coupe plus ! Imaginez une ville où les routes sont praticables en toute saison ! Imaginez une cité où l’éclairage public fonctionne partout ! » s’est-il interrogé en pensant faire de Libreville une ville verte avec des parcs et de l’air pur, une ville où il y a moins de chômeurs, une ville accueillante où la sécurité pour tous est garantie… Avant de renchérir : « Cette Libreville, mes chers compatriotes, ce n’est pas un rêve ! C’est un projet ! C’est un programme ! C’est un engagement ! C’est une promesse que je vous fais solennellement ! » a-t-il conclu.
Anges Kevin Nzigou est tête de liste de son parti, le FDS qui a investi des candidats dans les 6 arrondissements de la capitale dans l’espoir d’engranger le maximum de « grands électeurs » qui à leur tour se chargeront d’élire le maire de la capitale au suffrage indirect.
Le jeune leader politique veut de ce fait prouver que Libreville peut dépasser les logiques du passé, montrer que la capitale peut être gouvernée par le meilleur, quel que soit son nom, quelle que soit son origine.
Sauf que la concurrence est de taille à Libreville. Le jeune loup doit fortement aiguiser ses dents pour y parvenir.