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Législatives et locales : « Processus électoral partial, précipité et non inclusif », des partis politiques menacent de  ne pas participer aux scrutins

Alors que le processus électoral pour les élections législatives et locales pour aboutir à l’ordre conditionnel est lancé, plusieurs partis politiques ont dans une déclaration commune le 06 août à Libreville, menacé de ne pas prendre part aux scrutins. Ils dénoncent, entre autres, des retards et manquements dans le séquençage électoral, une absence de garanties suffisantes d’équité dans l’accès aux ressources de l’Etat et la présence à la tête de la Cnocer du ministre de l’Intérieur, qu’ils considèrent comme juge et partie. 

Porte-parole de cette coalition des partis politiques, David Mbadinga, ex ministre d’Ali Bongo et président de l’Union du peuple Gabon Loyaliste, entouré de plusieurs leaders politiques, il a tenu à alerter l’opinion, dans une déclaration commune lue le 06 août à Libreville, sur les enjeux majeurs de ces scrutins devant mettre fin à la transition.

Si depuis le processus de la transition le 30 août 2023, soulignent ils, « le peuple gabonais a nourri l’espoir légitime d’un retour à un Etat de droit démocratique, fondé sur la transparence, la responsabilité et le pluralisme », ils ont constaté pour le regretter, plusieurs manquements depuis le lancement du processus électoral lié aux élections  législatives et locales de septembre prochain.

Parmi ses manquements, figurent entre autres, « des retards et manquement dans le séquençage électoral, une absence de garantie suffisante d’équité dans l’accès aux ressources de l’Etat, au détriment des principes démocratiques, un climat d’incertitude institutionnelle ou les mécanismes de contrôle, de transparence et de justice électorales demeurent faibles ou sous l’emprise du seul ministère  de l’Intérieur qui fait de cette entité juge et partie ». Pour illustrer leur propos, ils ont pris pour preuve, la présence à la tête de la CNOCER du ministre de l’Intérieur.

Pour des scrutins apaisés, transparents et démocratiques, ces formations politiques appellent à la « reprogrammation et à l’achèvement rigoureux du séquençage électoral, à la mise en place d’une commission électorale, véritablement indépendante, inclusive et transparente ». Ils en appellent aussi à la mobilisation des partenaires internationaux, dont l’Union Africaine, la CEEAC, l’Union européenne, l’ONU et le Commonwealth, « pour l’observation du processus électoral devant couronner la fin de la transition et le retour à un ordre constitutionnel normal ». 

Lors de cette déclaration, David Mbadinga a aussi dénoncé le fait que les autorités refusent de satisfaire les revendications légitimes des forces politiques, à l’exemple de l’octroi au financement public équitable, la révision transparente exhaustive et consensuelle des listes électorales, la mise en œuvre d’un dispositif biométrique fiable pour garantir la crédibilité du fichier et la carte d’électeur, la publication du calendrier électoral complet, conforme aux prescriptions légales.

Selon ces partis politiques, ce refus démontre la volonté des autorités de « conduire le pays vers un processus électoral partial, précipité et non-inclusif ». C’est pourquoi, les partis politiques signataires de cette déclaration, à savoir, UPG-L David Mbadinga, PSU de Simon Adolphe Evouna, FPR de  John Wilfried John Morena de Thierry Ondo Asssoumou, PPG de Jean Romain Fanguinoveny, le FAR  Yatoumba Mitoumba Udere de Rodolphe Lendibi Ompoyi, ont menacé lors de cette déclaration de ne pas prendre part à ces scrutins. Ils refusent de « cautionner une mascarade électorale qui porterait atteinte à la volonté du peuple et au principe même de la souveraineté populaire », ont-ils conclu.

 

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