Le secrétaire général du Syndicat national de la Poste (Synaposte), Davy Mamboundou, a alerté ce vendredi 22 août, sur la situation alarmante des agents de Poste SA, qui n’ont pas reçu de salaire depuis juin 2025. A l’occasion d’une conférence de presse, les postiers, réunis en collectif, ont dénoncé une « crise de gouvernance ». Au terme de leur message, ils ont interpellé le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema sur leur situation.
Davy Mamboundou, c’est le nom du secrétaire général du Synaposte. Il a souligné lors d’une rencontre avec la presse ce vendredi 22 le calvaire que vivent les postiers depuis le mois juin. Plongé au régime, pain sec, le personnel de la Poste, a malgré tout répondu présent à son poste de travail. « Avec un dévouement remarquable, souvent au détriment de leur dignité personnelle ». Sur la gestion de la direction, les Postiers font état d’une gestion chaotique, mais surtout marquée par des décisions imprévisibles un conflit constant entre les deux directeurs généraux, ce qui, explique les agents, « entrave toute initiative constructive ».
Cette instabilité, selon les agents, nuit gravement à la cohésion interne et plonge l’entreprise dans une crise durable, avec à son lot, des conditions de travail difficiles, provoquant dépression. Et comme si cela ne suffisait pas, les agents parlent d’intimidations, mettant en lumière les conséquences sociales de cette crise, dont plusieurs mois de salaire impayés. Conséquence, ces pères et mères de famille se trouvent impuissants face à la rentrée scolaire 2025 pointe à l’horizon.
Qualifiant la Poste de « maillon essentiel de la cohésion territoriale et du service public », le personnel averti des répercussions d’un éventuel effondrement de l’entreprise, qui porterait atteinte à la souveraineté logistique de l’État et à la dignité de nombreux travailleurs gabonais. Les Postiers reconnaissent néanmoins l’attitude constructive du ministre de la Communication et des Médias, qui a su jouer un rôle de médiation dans ce climat tendu, tout en respectant les principes républicains. Le syndicaliste conclut en lançant un appel direct au Président de la République, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions et des droits des citoyens, pour mettre un terme à l’atmosphère toxique instaurée par la direction actuelle et sauver la Poste SA.
