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Enseignement privé : le cri d’alarme des personnels sur la précarité de leurs emplois

La précarité dans laquelle sont logés les enseignants des établissements privés du Gabon a fait sortir le président de l’Organisation des conseillers juridiques des établissements d’enseignement privé du Gabon. Ce dernier appelle le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, à intervenir, en vue de sortir ce secteur de l’ombre.

Me Fulbert Metoghe, le président de l’Organisation des conseillers juridiques des établissements d’enseignement privé du Gabon (OCJEG), a interpellé les autorités sur la précarité des personnels des écoles privées laïques (EPL) du Gabon. Il appelle le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, à intervenir, en vue de sortir ce secteur des abîmes.

Les Ecoles privées laïques accueillent près de 230 000 élèves (soit plus de 35 % de la population scolaire), et constituent le deuxième pilier du système éducatif national après l’école publique. Pourtant, derrière cette importance stratégique, la réalité des enseignants demeure alarmante : 97 % des emplois y sont précaires (absence de contrats, non-immatriculation à la CNSS et à la Cnamgs, salaires versés sans titre de paie, etc.). Autant de manquements qui condamnent 21 000 travailleurs à exercer sans filet social ni perspective de pension. En définitive dans l’informel. Pourtant les textes en vigueur, notamment la loi 21/84, imposent pourtant des obligations claires, en matière de recrutement et de gestion administrative. Sauf qu’il y a un laxisme qui s’est installé. Plus de 80% des établissements fonctionnent sans titre et le taux d’enseignants agréés est presque nul. Les tentatives de régularisation, comme la convention collective négociée en 2021, se heurtent à l’inertie institutionnelle et à l’absence d’adhésion des fondateurs. Ces derniers font la pluie et le beau temps. Sur un seul claquement des doigts, il peut vous renvoyer sans autre forme de procès.

Face à l’inaction du ministère de l’Éducation nationale, Me Metoghe propose le déploiement de conseillers juridiques dans les établissements, afin de garantir à chaque enseignant un contrat en règle et préparer la création de la Caisse des travailleurs des écoles privées du Gabon (CTEG), chargée des paies et cotisations sociales.

A noter que ces derniers passent 3 mois de vacances sans salaire.

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