Le monde judiciaire est en ébullition. Jamais le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) du Gabon n’a ouvert une aussi grande session disciplinaire consacrée aux magistrats. Ils sont 19 à passer à la barre disciplinaire.
Paulette Ayo Mba Akolly veut écrire une nouvelle page de l’histoire judiciaire du Gabon. Elle vient de présider aux travaux visant à instruire des affaires impliquant de hauts responsables de l’appareil judiciaire. Jamais ces dernières années autant de magistrats n’avaient été simultanément convoqués devant le Conseil supérieur de la magistrature pour répondre de faits aussi graves. Cette session disciplinaire marque ainsi une étape importante dans la volonté affichée des autorités de restaurer la confiance du public dans l’appareil judiciaire.
Les dossiers concernent des fautes professionnelles graves, notamment des accusations de corruption, d’abus de pouvoir et d’extorsion de fonds. Des manquements qui constituent, selon le CSM, une violation flagrante des principes d’éthique et de déontologie propres à la magistrature.
Ayo Mba Akolly a souligné que cette procédure disciplinaire s’inscrit dans une démarche de lutte contre les dérives et de renforcement de l’intégrité du système judiciaire. L’objectif affiché étant de : réformer et responsabiliser l’ensemble du corps des magistrats.
La prochaine session du CSM, présidée par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, également président de cette institution, aura des surprises désagréables pour ces magistrats incriminés. Car, c’est lors de cette session que les condamnations seront connues.