Seize mois après leur nomination par le Conseil des ministres, les délégués provinciaux et extérieurs de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) se trouvent dans une situation de précarité inquiétante.
Ils sont privés de salaire depuis mars 2024, date de leur nomination en Conseil des ministres. Mais aussi d’une reconnaissance administrative claire. Sans poste, aujourd’hui, les délégués provinciaux et extérieurs dénoncent « une gestion chaotique et opaque » de leur situation. Ils ne se limitent pas là, ces derniers, s’interrogent sur le fonctionnement interne de l’administration gabonaise.
Pourtant, leur nomination, intervenue lors du Conseil des ministres du 20 mars 2024, était censée s’inscrire dans une réforme ambitieuse visant à améliorer la proximité de l’ANBG avec les étudiants en province et ceux à l’étranger. Mais un an et demi plus tard, cette initiative semble avoir échoué. D’autant plus que les délégués provinciaux et extérieurs, n’ayant reçu aucune rémunération. Selon eux, en raison de l’absence de textes justifiant leur paiement. Mais ils jugent absurde cette position, d’autant que certains de leurs collègues de Franceville et de la Directrice de la coopération internationale, ont perçu leurs salaires régulièrement. Pour eux, cette inégalité alimente des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds.
Dans une lettre poignante publiée sur Facebook le 23 août dernier, Japhet Eyehan, ancien délégué, ne manque pas d’exprimer son indignation face à l’incapacité de l’administration gabonaise à assumer ses responsabilités. L’ex agent de l’ANBG, dénonce un désastre vécu par des adultes responsables de familles, qui ont perdu près de deux ans de leur carrière dans cette situation.