Pour l’une de ses premières sorties sur les médias internationaux, l’ex-Directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba a livré un témoignage choquant qui en dit long sur la cruauté de l’ex-famille régnante. Plus en forme qu’il ne l’était à sa sortie de prison, ce dernier a évoqué les souffrances et les tortures endurées pendant son séjour carcéral. Pointant directement Ian Ghislain Ngoulou, bras droit de Nourredin Bongo Valentin, comme l’un des principaux bourreaux.
Le témoignage de l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo était poignant dans la chaîne tv5 Monde. Son opposition à la énième succession dynastique au Gabon lui a valu tous les problèmes qu’il rencontre aujourd’hui. Il était programmé, selon ce dernier, que le fils d’Ali Bongo, Nourredin Valentin Bongo prenne le pouvoir de son père malade. C’est en novembre 2019, raconte BLA que, sa descente aux enfers a commencé suite à la proposition de Nourredin de l’accompagner dans sa prise du pouvoir.
Son incarcération a été immédiate. Embrigadé dans une cellule de 6 mètre carré, en isolement total que ce dernier a contracté la maladie. Il accuse nommément le clan Bongo, plus précisément le duo Nourredine Bongo / Ian Ghislain Ngoulou d’avoir orchestré une campagne de répression visant à l’effacer du paysage politique. “Ce n’était pas une simple détention, c’était une exécution lente et froide d’un adversaire devenu gênant pour le système”, a-t-il affirmé, visiblement marqué par l’épreuve.
Le passage le plus saisissant de l’entretien reste sans doute le récit d’une visite de Ian Ghislain Ngoulou en prison, en juin 2023. “Il m’a dit qu’il portait mes vêtements, qu’il vivait chez moi. Et qu’après les élections d’août 2023, je serais condamné à 25 ou 30 ans de prison.” Un message clair : le sort de Brice Laccruche était déjà scellé bien avant tout procès.
Cette confession télévisée marque un tournant. Elle éclaire d’un jour cru, les mécanismes de l’ancien régime et fragilise encore un peu plus l’image d’un clan Bongo en perte de légitimité. Elle interroge surtout la capacité réelle des nouvelles élites politiques à réformer un système enraciné depuis plus de soixante ans.
Car si les méthodes décrites par Laccruche Alihanga sont avérées, elles révèlent l’existence d’un État parallèle, où règlements de comptes, humiliations personnelles et instrumentalisation de la justice dictent les règles du jeu politique.
Devant une telle cruauté, BLA s’étonne de la cabale médiatique et juridique menée par le clan Bongo contre le pouvoir en place. Car, depuis leur départ pour un exil doré en Angleterre, cette famille tente de se faire passer pour des victimes et fait des déclarations tapageuses.