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Migrants criminels américains au Gabon : il n’en est rien

Une rumeur persistante agite la toile et certains cercles militants de la diaspora gabonaise en Europe.  Ils attribuent au Chef de l’Etat gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema,  d’avoir cédé à l’offre de son hôte, Donald Trump, d’accueillir des migrants criminels américains sur le sol gabonais. En réaction, Libreville dément formellement cette information.

 Infos ou intox ? Une vague des migrants américains seraient sur le point d’atterrir au Gabon ? Il n’en fallait pas plus pour susciter une levée de bouclier  d’activistes gabonais. Selon nos informations, convaincus de ce que le récemment séjour du présidente Oligui Nguema, à Washington, aurait abouti à ce projet, des activistes gabonais ont décidé de manifester à la place Trocadéro, ce samedi 19 juillet.

Il n’en est pourtant rien. Selon des sources du palais Rénovation de la  Présidence de la République, aucun accord, ni même de négociations en ce sens, n’a été engagé entre Libreville et Washington. Au contraire, lors de son récent déplacement aux États-Unis où il a été reçu par Donald Trump et d’autres présidents africains, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a réaffirmé avec fermeté le principe de souveraineté nationale et le rejet de toute ingérence étrangère.

“Le Gabon n’est pas une terre de dépôt, encore moins une zone de relégation pour migrants américains »,  avait déclaré le Chef de l’État. Une position ferme qui contraste avec les soupçons et accusations relayés sur les réseaux sociaux, souvent sans fondement par une partie de la diaspora qui tend à manipuler l’opinion publique.

Car, il n’est nullement exclu que cette rumeur s’inscrit dans une stratégie de manipulation visant à affaiblir l’image du Président à l’international et à semer la confusion au sein de l’opinion publique, surtout que le Gabon est entrain de retrouver sa place dans le concert des nations. Le message diffusé appelant à manifester à Paris évoque des “assassins” et une “poubelle” nationale, des termes jugés outrageants par plusieurs Gabonais, qui dénoncent une instrumentalisation du patriotisme à des fins de perturbation. Mais, ces derniers oublient que la politique migratoire est strictement encadrée par le droit international et les lois gabonaises. Aucune personne étrangère, a fortiori à casier judiciaire douteux, ne peut être admise sur le territoire gabonais sans un processus diplomatique et sécuritaire rigoureux.

Dans ce climat, la Présidence appelle à la vigilance, au discernement et à la responsabilité citoyenne. Et claironne à qui veut l’entendre que le Gabon ne deviendra jamais le refuge des délinquants américains.

 

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