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Mali: au creux des accusations non fondées!

L’une des dernières sorties de l’ancien premier ministre de la junte, Choguel Kokalla Maïga, vient  rétablir une vérité sur le terrain du terrorisme. Aucune victime de cette subversion ne peut soutenir cette pratique criminelle mondiale.

«Ni les USA, ni la Russie, ni la France, ni l’Algérie, ni le Maroc n’ont fait les accords et les pactes avec les terroristes», a déclaré le tout premier ministre de la junte au pouvoir au Mali sous la présidence du colonel Assimi Goïta, de mai 2021 en novembre 2024. Le discours de l’ancien ministre, ancienne principale personnalité civile de la junte, prend à contre-pied les accusations des autorités maliennes et de quelques ‘’panafricanistes’’ émotionnels qui ne cessent de constituer un faux narratif tentant à condamner la France et autres pays occidentaux, de soutenir les terroristes qui sèment la terreur en Afrique de l’Ouest, notamment dans les pays du Sahel.

Lee 15 août 2022, le ministre des affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, avait adressé à l’ambassadeur représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Zhang Jun, également président du conseil de sécurité de l’ONU, un courrier pour indiquer au diplomate chinois que : «Depuis le début de l’année 2022, les forces armées maliennes, munies de nouvelles capacités, ont enregistré plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises sous différentes fortes».

A cette époque, la France, par l’intermédiaire de son ambassadeur au Mali, avait répliqué en ces termes : «En neuf ans, l’armée française a neutralisé au mali plusieurs centaines de terroristes. Elle a mis hors d’état de nuire les chefs de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique». La réaction de Choguel Maïga est venue confirmer les propos du diplomate français. A savoir que la France, l’une des principales victimes occidentales du terrorisme ne peut pas soutenir ces différents mouvements qui sèment la terreur dans le monde.

Faut-il le rappeler, l’armée française a perdu, dans le cadre de l’opération Berkhane, 59 soldats  dans sa lutte contre le terrorisme sur le territoire malien. En territoire français, plusieurs attentats menés par les différentes branches terroristes : Hezbollah et l’Iran, le Groupe islamique armé, Al-Qaïda et l’Etat islamique ont causé depuis 1980, 308 morts et des dégâts matériels incalculables. Sans compter les journalistes tués sur le terrain du terrorisme, dont le cas le plus emblématique est l’assassinat, le 2 novembre 2013, de notre consœur Ghislaine Dupont et de notre confrère Claude Verlon, tués après avoir été kidnappés à Kidal. Comment avec ce triste bilan, est-il pensable de croire l’idée qu’une victime peut soutenir son bourreau? Pour Choguel Maïga, c’est une fausse idée.

A contrario, et c’est l’une des raisons de la sortie de l’ancien premier ministre, si les USA, la Russie, la France, l’Algérie et le Maroc n’ont jamais fait les accords avec les terroristes, c’est l’accusateur (le Mali et ses autorités) qui a toujours tenté une telle initiative. C’est le cas en octobre 2021, lorsque le gouvernement malien avait mandaté le haut conseil islamique afin que cette instance religieuse très influente dans le pays entame des négociations avec ses groupes qui  déstabilisent la région du Sahel et les pays environnants. Un an plus tard, en novembre 2022, dans le centre du pays, certaines communautés réunies autour des ‘’Médiatrices maliennes’’ ont conclu des accords de paix avec des groupes terroristes pour une éventuelle accalmie.

Avec quels moyens les djihadistes dictent leur loi face aux armées régulières? Bénéficient-ils des soutiens en sourdine des grands Etats? Certaines enquêtes démontrent que sur le terrain, les djihadistes créent leurs propres moyens d’existence. En effet, ces groupes armés multiplient les trafics sur le terrain ; fabriquent les fraudes multiformes; effectuent des enlèvements contre rançon ; organisent les détournements d’organismes à but non lucratif et excellent dans les commerces illicites de marchandises (pétrole, charbon, diamant et stupéfiants comme le captagon…). D’autres moyens logistiques sont souvent récupérés à la suite d’opérations sur le terrain contre les forces armées régulières. Au cours des ces affrontements souvent remportés par des djihadistes, les matériels des sites militaires attaqués sont repris par ces terroristes, selon les sources bien informées.

Sauf à vouloir se parer d’habits d’éternelle victime, les autorités maliennes doivent regarder la réalité en face pour mieux  attaquer, avec les pays voisins, le mal (Djihadisme) à la racine. Elles doivent se mettre véritablement en question, au lieu de chercher toujours des boucs émissaires. C’est aussi tout le sens de la déclaration de Choguel Maïga.

 

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