« A beau chasser le naturel, il revient toujours au galop ». C’est le cas actuellement avec l’opération de libération du domaine public lancée par le Délégué de la Mairie de Libreville. Après l’opération de nettoyage de juin dernier, les trottoirs sont de nouveau saturés de marchandises comme friperie, sacs et chaussures, rendant la circulation difficile.
L’autorité gabonaise serait-elle mise à mal par certains commerçants véreux qui défient éperdument ses décisions? Aux Charbonnages, site pourtant dans le viseur de la Mairie de Libreville en juin dernier. Longtemps occupé par des commerces de tout genre, ledit site avait fait l’objet d’une opération de casse, est à nouveau envahi par des commerçants ambulants.
Conséquence directe : impossible de circuler aisément, les trottoirs étant de nouveau saturés par des marchandises : friperie, sacs dames, chaussures…, exposés à même le sol. Le décor fait penser à un retour en force de ces commerces informels. À un marché à ciel ouvert. L’échangeur de Nzeng Ayong n’est pas loin du décor, depuis quelques jours, comme si, ils avaient une autorisation, c’est avec enthousiasme que les commerçants ont regagné les lieux, sans aucune autre forme de procès.
Ce phénomène est visible les après-midi et les dimanches, une fois les agents de la mairie, qui veillent au grain sont partis. « Après la casse, nous avons été délogés du site des Charbonnages, et les clients ne savent plus où nous trouver. Nous venons ici tous les matins pour proposer nos offres aux passants à la recherche d’un véhicule pour le déménagement ou le transport de matériel ; mais tout en veillant à ne pas se faire prendre par les agents de la municipalité en service de contrôle (…). En attendant donc qu’on nous trouve un nouveau site, nous opérons ainsi », a indiqué Orphée G, étudiant démarcheur.
Qu’à cela ne tienne, la municipalité doit rester vigilante, pour éviter que les sites évacués hier ne soient plus réinvestis. Car il y va de l’autorité de la municipalité et de son responsable. Il serait inutile ici de rappeler que son prédécesseur, malgré son grade de général, s’est cassé les dents dans cette opération. L’histoire va-t-elle se répéter ? L’avenir nous édifiera.