La place du Trocadéro a vibré sous la pression de la diaspora gabonaise, où de nombreux Gabonais résidant en France, se sont retrouvés pour prendre de vitesse la justice gabonaise contre ce qu’elle appelle la « restructuration mafieuse » de la famille Bongo.
Les manifestants, déterminés, tenaient à rappeler que : « Le Gabon n’est pas à vendre, ni à rendre aux Bongo ! ». Un cri d’alarme adressé aux descendants de cette dynastie qui se croit propriétaire du pays, surtout que les organisateurs de la manifestation ont dénoncé : détournements, corruption, intimidations… mais avec à la clé un exil doré à Londres depuis le 12 mai dernier des membres de cette dynastie qui souhaitent ressusciter d’une mort programmée.
Et pour cause, la langue pendante du fils de Sylvia Bongo, Nourredin Bongo Valentin a envenimé la situation. Pour avoir voulu mettre à mal le régime en place, par des déclarations incendiaires, et ce, malgré une pluie d’affaires judiciaires pendantes, a été au cœur des huées des manifestants. D’où la formule initiée par certains manifestants : « On a coupé la tête du serpent, mais on n’a pas encore écrasé la queue. ».
Même si certains nostalgiques souhaitent le retour aux affaires des Bongo, malgré un bilan à la tête du Gabon jugé catastrophique, la diaspora tient à ce qu’aucune immunité ne soit délivrée à ces derniers et que la justice soit faite. Mais si cette dernière traîne le pas, cette diaspora se dit prête à la mobilisation.
