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Evènements de 2016 : les victimes exigent la mise en place d’une Commission vérité, justice et réparations

Les victimes des événements malheureux post-électoraux de 2009 et 2016, n’oublient pas. Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 08 juillet et désormais réunis en collectif, ils exigent des réparations. À Ali Bongo, ils envisagent de porter plainte. A la société civile, les victimes demandent de ne plus parler en leur nom.

Cyrile Lemboumbou, César Mavioga, Joël Mapangou et les autres victimes n’oublient pas la période ayant suivi l’élection de la présidentielle de 2016. Lors d’une conférence de presse tenue à Libreville en début de semaine dernière, ces derniers sont revenus sur ces événements malheureux qui ont endeuillé le pays. Cette sortie de victimes fait suite au départ en exil d’Ali Bongo qu’ils considèrent comme l’instigateur de ces attaques. « Ces violences politiques restent gravées dans nos mémoires et constituent une blessure profonde pour de nombreuses familles. »

Si le 30 août 2023 avait suscité de l’espoir, du fait du coup de la libération par le pouvoir militaire de l’époque, mais le retard pris pour la mise en place d’une commission vérité, justice et réparation promise par l’actuel chef de l’Etat, a installé des doutes dans leurs esprits. « Le temps passe et l’attente des victimes et de leurs familles s’allonge, nourrissant un sentiment d’abandon et d’injustice ».

Pour les victimes, les procédures pour aboutir à la mise en place d’une telle commission sont complexes, certes. Par contre, «  l’impunité ne saurait être une option ». « Le respect de votre parole est crucial pour la consolidation de la paix et la cohésion nationale ». La mise en place de cette commission permettra d’obtenir, disent-ils, justice, vérité et des réparations. Cette commission, souligne le collectif, permettra à la « République de tourner la page de ce chapitre douloureux de son histoire ». « Nous vous demandons instamment de communiquer publiquement une date pour le lancement des travaux de cette compétition ».

Profitant de cette rencontre et estimant être baladés par la société civile, les victimes ont demandé aux membres de celle-ci de ne plus parler en leur nom. Selon ce collectif, les membres de la société civile ne seraient concentrés que sur leurs intérêts, au détriment de ceux des victimes. « Nous constatons des liens visibles de complicité entre certains membres influents de la société civile et le pouvoir en place. Une partie de cette société civile semble œuvrer que pour ses propres intérêts, voire ceux de ses proches au détriment des vrais combats de citoyens », ont-ils dénoncé.

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