Le Gabon, dans sa quête de faire des économies a décidé qu’à partir de l’année académique 2025-2026, les bourses pour études à l’étranger seront accordées uniquement dans des filières jugées prioritaires pour le développement national. Seuls les pays tels que le Maroc et le Sénégal, seront privilégiés au regard du coût de la vie.
Dans un communiqué de l’ANBG diffusé le 21 juillet 2025, les nouvelles règles relatives à l’octroi des bourses pour études à l’étranger à compter de l’année académique 2025-2026 ont été révélées.
En application du décret n°065/PR/MESRSIT du 12 février 2024 fixant le régime des bourses en République gabonaise. «En effet, au terme de l’article 20 de ce décret, les bourses sont octroyées pour les études à l’étranger dans les filières jugées prioritaires pour le développement national, telles que la transformation des matières premières, l’agronomie et la sécurité alimentaire, le numérique et la digitalisation, l’aéronautique, les énergies renouvelables, la spécialité médicale», a déclaré Paule Elisabeth Désirée Mboumba Lassy, directrice générale de l’ANBG sur les antennes de Gabon 1ère.
Par ailleurs, selon la directrice générale, «cette instruction vise également pour les mêmes types de formation à privilégier certaines destinations à l’étranger financièrement plus soutenables, telles que le Maroc et le Sénégal où le coût moyen par étudiant est respectivement de 5 504 000 francs et de 3 172 000 francs en comparaison de la France, au Canada et des États-Unis où ce coût est respectivement de 8 505 000 francs, 13 928 000 francs et 24 405 000 francs CFA».
Toutefois, Paule Elisabeth Désirée Mboumba Lassy a tenu à rassurer : «Tous les étudiants boursiers actuellement en formation en Europe, en Amérique, en Asie ou ailleurs n’ont pas à s’inquiéter dès lors qu’ils remplissent les critères de maintien dans le cycle ou d’attribution de bourse pour un nouveau cycle d’étude».
Avec ces mesures, le gouvernement entend rationaliser les dépenses publiques tout en orientant la formation des jeunes vers les besoins stratégiques du pays et ainsi éviter une fuite de cerveaux devenue courant dans le pays.