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Biens mal acquis : Libreville lance l’assaut contre Ali Bongo et ses proches 

Deux procédures judiciaires  ont été lancées ce 22 juillet par le pouvoir de Libreville et visant Ali Bongo et ses proches.  Il s’agit de deux plantes, une déposée au parquet de Libreville et une autre au Parquet national financier de Paris. Les deux plantes ont été déposées  pour des faits de blanchiment aggravé, biens mal acquis et recel en bande organisée. Mais aussi, pour haute trahison, détournements de fonds publics, corruption, usage de faux, falsification de la signature présidentielle. Selon Libreville, ces procédures judiciaires s’inscrivent  dans un élan de reconfiguration du pouvoir, de restauration de la légitimité transitionnelle et d’assainissement vis-à-vis des bailleurs de fonds.   

Après des attaques lancées contre le pouvoir de Libreville par Ali  Bongo, son épouse et son fils aîné, le pouvoir d’Oligui Nguema a décidé à son tour de passer à l’offensive. Le 22 juillet, Libreville a annoncé avoir déposé deux  plaintes contre Ali Bongo, son épouse Sylvia et son fils aîné Noureddin. Les deux procédures judiciaires visent aussi des collaborateurs d’Ali Bongo, l’ex chef de l’Etat gabonais, renversée du pouvoir le 30 août 2023.

Au parquet de Libreville, ces derniers sont poursuivis pour des faits de haute trahison, détournements de fonds publics, corruption, usage de faux, falsification de la signature présidentielle. À Paris, notamment au Parquet national financier (PNF), où une autre plainte a été déposée, ces derniers vont répondre pour les faits de blanchiment aggravé, biens mal acquis et recel en bande organisée.  L’objectif de la plante parisienne est clair, faire reconnaître l’existence d’un système de prédation financier structuré depuis la présidence gabonaise.

Pour défendre leur cause, Libreville s’est offert les services du cabinet Vivien & Associés. Lequel devrait collaborer avec l’avocat Sébastien Mabile, spécialiste des litiges transnationaux et de contentieux environnementaux. A Libreville, c’est  Me Idriss Patience Moutombi, qui est chargé du dossier.

Mais ce n’est pas tout. L’offensive judiciaire lancée par Libreville contre les Bongo va au-delà de la collaboration des avocats. Dans son arsenal de défense, l’Etat gabonais s’est offert les services des consultants français en intelligence financière, des lobbyistes à Bruxelles et d’anciens hauts fonctionnaires du ministère français des Affaires étrangères.

Le dossier lourdement documenté comprend; des états bancaires, des virements suspects, des titres de propriété, et des extraits de comptes libellés au nom de sociétés-écrans enregistrées à Dubaï, Genève, Monaco et à Londres.

Libreville indique que cette offensive judiciaire d’Oligui Nguema contre Ali Bongo ne se résume pas à un règlement de comptes, mais plutôt, dans un élan de reconfiguration du pouvoir, de restauration de la légitimité transitionnelle et d’assainissement vis-à-vis des bailleurs de fonds.

 

 

 

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