Vétustes depuis belle lurette avec un matériel obsolète, les archives nationales sont devenues depuis quelques années l’ombre d’elles même. Une situation qui avait provoqué l’ire des agents de cette administration. Face à un état de dégradation très avancé, le gouvernement a décidé de déporter cette administration ailleurs. Le but est de reconstruire ce bâtiment, pour permettre aux agents de travailler dans un cadre moderne, sécurisé et adapté aux normes archivistiques internationales.
Situées au quartier Louis, dans le premier arrondissement de Libreville, sur le linéaire du boulevard du bord mer, les Archives nationales créées il y a plus de trois décennies ne répondent plus aux normes d’une administration moderne. Bâtiments délabrés, conditions de travail déplorables, cette administration est désormais l’ombre d’elle. Une situation qui a souvent occasionné la colère du personnel qui y travaille. Une vidéo présentant les conditions inappropriées des archives et autres documents il y a quelques mois, avait circulé sur la toile et avait choqué l’opinion. Surtout, au moment où le pays tout entier est désormais viré vers la digitalisation.
Si le personnel et les visiteurs avaient perdu espoir, le gouvernement de la République est plutôt concentré à lui donner un nouveau souffle. Le sujet a été abordé lors des questions orales adressées au gouvernement à l’Assemblée nationale, il y a quelques jours.
Devant les députés de la Transition, Alexandre Barro Chambrier a indiqué que : « les Archives nationales, loin d’être un simple entrepôt de documents, constituent le cœur battant de notre histoire administrative, politique, culturelle et sociale. Elles sont les garantes de la traçabilité de l’action publique, de la transparence de l’Etat, et du droit fondamental de chaque citoyen…». Pour le vice-président du gouvernement, «les Archives sont bien plus que de simples documents poussiéreux, elles nous permettent de comprendre les décisions qui ont façonnées notre société et d’apprendre des erreurs du passé et de bâtir nos succès».
Ce lundi 30 juin, sur sa page Facebook, il a annoncé que sur instructions du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, que le gouvernement a décidé de raser le bâtiment actuel des Archives nationales et de lancer la construction d’un nouveau siège, moderne, sécurisé et adaptes aux normes archivistiques internationales.
Voilà une décision qui pourrait donner à nouveau vie à une administration importante pour le pays, mais longtemps délaissée.