Incroyable, mais vrai ! Depuis 16 mois les agents de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), assurent leur mission sans aucune rémunération. Une situation qui les condamne à une précarité croissante, face à l’indifférence persistante des autorités.
La situation des délégués intérieurs et extérieurs de l’ANBG reste critique. Depuis 16 mois, ces agents nommés continuent d’assurer leur mission sans aucune rémunération. C’est du moins ce qu’a expliqué leur collectif. Ils estiment malgré tout le travail accompli, notamment sur les engagements décennaux, les certificats médicaux et les accréditations d’établissements supérieurs, au Gabon comme à l’étranger, ils n’ont rien perçu. Pourtant, affirment-ils, ce travail aurait généré près d’un milliard de francs.
Cette somme, actuellement logée au Trésor public et à la Caisse des dépôts et consignations, devrait permettre de régler la dette salariale, conformément à la réforme portée par le Pr Ruphin Ndjambou, DG sortant. Derrière ce dilemme administratif se cache, selon certains observateurs, une résistance farouche à la réforme de l’ANBG. Cette réforme, qui visait à remplacer les organismes internationaux chargés des bourses par des Gabonais, était perçue comme une opportunité de rétablir une gestion plus locale et plus rentable des bourses d’études.
L’objectif annoncé était de faire économiser des milliards à l’État gabonais, jusqu’alors dépensés dans des prestations coûteuses fournies par ces organismes étrangers. Cependant, cette réforme semble rencontrer une résistance inattendue, notamment de la part de ceux qui profitent du système ancien et qui redoutent une perte de pouvoir et de ressources.