Comme annoncé précédemment par notre rédaction, le sujet Bongo ne pouvait passer inaperçu lors de la rencontre entre la presse et le porte-parole de la présidence de la République, le 04 juillet, dans le cadre d’une conférence de presse. Accusés d’avoir été séquestrés et violentés durant leur 20 mois de captivité, Sylvia et Noureddin Bongo, ont indiqué être en possession des preuves qu’ils mettront à la disposition de la justice française qui a déjà ouvert une enquête. En réaction à cette sortie, la présidence de la République par la voix de son porte-parole Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe a dit prendre acte de ces accusations. La première institution dénonce aussi une manœuvre pour divertir.
Face aux accusations récemment relayées par Sylvia Bongo et son fils ainé Noureddin, dans une vidéo devenue virale sur la toile contre des proches du pouvoir de Libreville, le palais Rénovation n’a pas fait dans la langue de bois. Bien au contraire. Selon son porte-parole, lors de la conférence de presse du vendredi 04 juillet, Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe, a indiqué que la présidence de la République prend acte. Mais s’étonne du temps perdu par les deux poursuivis sur ces révélations, alors qu’ils doivent comparaitre devant les juridictions gabonaises. «Les deux inculpés auraient pu employer leur temps à la préparation de leur défense dans l’attente de leur procès, mais ont préféré s’illustrer par ce qui pourrait s’apparenter à une stratégie de diversion et de brouillage judiciaire», a déclaré Théophane Junior Nzame-Nze Biyoghe.
Si la présidence de la République dénonce une diversion, elle reste tout aussi déterminée à défendre « la vérité, la justice et la stabilité, dans le strict respect des droits humains et des principes républicains ». Surtout que les faits pour lesquels Sylvia et son fils Noureddin sont poursuivis sont assez éloquents. Haute trahison contre les institutions de l’État, détournement massif de deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, entre autres.
Pour le palais présidentiel, « ces chefs d’inculpation sont suffisamment graves pour mériter des réponses. Car les Gabonais ont droit à la vérité sur la gestion qui a été faite de l’État et de ses ressources sous l’ancien régime». Et de poursuivre, «ces procédures se poursuivent, et la justice sera rendue au nom du peuple gabonais. Pas sur les réseaux sociaux, ni dans les médias, mais bien dans les prétoires de notre pays ».
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