Pyramid Medias Gabon

Clochardisé pour des raisons inavouées !

Au moment où le vent de la liberté d’expression et du respect des libertés individuelles et collectives souffle à travers le Gabon notre pays, depuis l’avènement salutaire à la tête de la magistrature suprême de son Excellence, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, j’ai décidé en mon âme et conscience, de briser le silence afin d’associer ma voix à celles de tous ceux qui ont payé le prix fort de la gestion agressive, démentielle, hasardeuse et chaotique du règne de monsieur Ali BONGO ONDIMBA, appuyé par ses thuriféraires et exécutants en tête desquels son épouse madame Sylvia BONGO et leur rejeton Nourredine BONGO Valentin, 14 années durant.

Qui suis-je?

Je suis l’Adjudant-chef à la retraite Hugues OTHA OLOLIKAMBA. engagé à la garde présidentielle depuis le 01er septembre 1991 où j’ai servi d’abord au groupement blindé d’intervention de la garde présidentielle dirigé à l’époque par le capitaine Grégoire KOUNA. Après avoir passé avec brio le concours des services spéciaux au cours duquel je suis sorti premier au grade de caporal chef parmi les six candidats retenus sur 60 participants, j’ai intégré la Direction générale des services spéciaux de la présidence de la république en 1998.

Je rappelle que ce concours était placé sous la direction du commandant Bernard RAGOU, Directeur général adjoint des services spéciaux, la Direction générale des services spéciaux étant dirigée par le général d’Armée Fernand NERE ODJA, cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de la sécurité approchée de feu le Président Omar BONGO ONDIMBA.

En janvier 1999, monsieur Jean François Ntoutoume Emane est nommé Premier Ministre. Il sollicite alors auprès de feu le Président Omar BONGO ONDIMBA mon détachement à ses côtés. Son souhait ayant été exaucé, j’ai donc assumé les fonctions d’aide de camp, puis de chef de service de liaison et chef de service du protocole, y compris lorsque le premier Ministre a été nommé Maire de la commune de Libreville, soit plus d’une dizaine d’années, avant de regagner la Garde Présidentielle devenue plus tard : Garde Républicaine.

En 2017 ma vie a basculé

La réélection du candidat Ali BONGO ONDIMBA à la magistrature suprême en 2016 s’est faite dans la douleur et a entrainé beaucoup de remous sociaux et de contradictions au sein du pays. De nombreux collaborateurs du candidat Jean PING ont été traqués et persécutés, ma soeur cadette étant l’une des fidèles et collaboratrices de monsieur PING, n’a pas été épargnée et de là à voir les répercutions étendre leurs tentacules jusqu’au palais , il n’y avait qu’un pas. Le 12 septembre 2017, Alors que je servais la République avec abnégation et loyauté durant plus de 26 ans, c’était à la grande surprise de tous, que ce matin là, toute ma vie professionnelle et même sociale a basculé.

Comme à l’accoutumée, je me suis levé, me suis apprêté et me suis dirigé vers un frère et voisin du quartier afin qu’il me dépose à l’entrée de la Garde Républicaine pour prendre mon service, puisque ma voiture était en révision chez un mécanicien de la place. Malheureusement, au moment où je me trouvais au cabinet de l’ancien Commandant en chef de la Garde Républicaine le Général Grégoire KOUNA, j’ai été interpellé, puis incarcéré au motif que je donnais des informations à l’opposition gabonaise, sans m’avoir brandi la moindre preuve. J’ai été gardé dans les geôles de la Garde Républicaine du 12 septembre au 11 novembre 2017, soit pratiquement un trimestre. Trois mois de rudes épreuves, trois mois de pénitence, trois de privation de liberté sans le moindre contact avec ma progéniture.

Tout cela pour rien.

Et comme cerises sur le gâteau, après un conseil de discipline monté de toutes pièces, j’ai été radié des effectifs de la Garde Républicaine par décision du Ministre de la Défense nationale de l’époque monsieur Etienne MASSARD KABINDA, pour comportement en service ou en privé portant gravement atteinte à l’honneur de la Garde Républicaine. Ni les Responsables de la Garde Républicaine et encore moins monsieur le Ministre de la Défense nationale, personne n’a daigné me brandir la moindre preuve de ma culpabilité.

Cette Décision signée de Monsieur Etienne MASSARD KABINDA, le 28 décembre 2017 me mettait automatiquement à la retraite à jouissance différée et sans perte de mes droits. Malgré tout cela et comme si cela ne suffisait pas, devant leur soif inassouvie, mes bourreaux ont redoublé d’agressivité. Le 19 février 2020, au moment où je croupissais sous le poids de la peine qui m’a été injustement infligée, je reçois un appel de la Direction des Affaires financières me demandant de me présenter pour les formalités administratives de ma situation de retraite qui n’interviendrait qu’en 2024.

Croyant enfin percevoir une lueur d’espoir, j’ai vite déchanté, car c’était sans compter avec les appétits inextinguibles de mes détracteurs de me voir complètement laminé et peut-être quitter ce monde, pourquoi pas ?Arrivé au service administratif et financier, j’ai été à nouveau incarcéré le 19 février 2020 par des agents des services spéciaux et transféré à la DGR, au motif que j’avais diffamé la première Dame Sylvia Bongo Ondimba. Là-bas, j’ai purgé deux semaines et faute de preuve, ils m’ont libéré le 04 mars de la même année.

Les conséquences

Depuis neuf ans et père d’une famille nombreuse, je traverse des moments extrêmement difficiles aussi bien sur le plan financier que sur le plan matériel, à tel point que je ne parviens même plus à scolariser mes enfants et à assumer valablement mes fonctions de chef de famille. Où est donc ma raison de vivre ? Toute cette clochardisation programmée à eu pour conséquences fâcheuses, la dislocation de ma famille. Mon épouse m’a quitté, mes enfants vivent çà et là et moi-même je vivote.

Ma démarche administrative et juridique

Cette situation ne peut demeurer irrémédiable et les auteurs impunis, loin s’en faut. Grâce à la restauration des valeurs républicaines et à l’avènement d’une justice impartiale, je me réserve le droit d’ester en justice contre mes tortionnaires afin que le droit soit dit et que justice soit rendue.

administrator

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *