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Tribune/ Mbanie : l’enjeu sécuritaire du Gabon ;  une question de souveraineté nationale et de survie territoriale 

Pourquoi le service militaire devrait être obligatoire au Gabon pour la défense du pays ? La constitution d’une armée puissante permettrait une grande dissuasion face à nos voisins.

Signée de Jim Ndong

Constat 

Si Vis Pacem, Para Bellum « si tu veux la paix, prépare la guerre », est une expression latine qui réfère au concept de paix armée. La phrase est située dans un extrait de l’auteur romain Végèce (IVème et Vème siècle), qui souligne l’importance d’une bonne préparation des actions militaires, mis en opposition avec la dépendance au hasard ou à la supériorité numérique.

Jim Ndong ©D.R

 Depuis plusieurs décennies que le Gabon et la Guinée se livrent une guerre pour le contrôle de l’île Mbanie de 20 hectares, située dans les eaux gabonaises à une dizaine de kilomètres de la côte de la province de l’Estuaire. Ce 19 mai, la C.I.J a déclaré, que le titre légal sur les îles était détenu par l’Espagne, suite au traité de 1900.

Ce même traité dit également que le Gabon est propriétaire des villes de Mongomo et d’Ebibiyine. De ce fait, cela signifie que le Gabon devra retirer ses soldats de la petite île et récupérer les 2 villes continentales de la Guinée Équatoriale, si l’on s’en tient au principe légal des décisions prononcées.

   Perspectives

-La redéfinition des frontières historiques et géographiques passe par une armée puissante. – L’option du service militaire doit être obligatoire pour la défense du territoire.

Le service militaire devrait être un enjeu capital.

En effet, le service militaire obligatoire vise à réquisitionner les jeunes hommes pour les besoins de la défense nationale et à former un creuset de citoyens. Pour ce faire, il faut faire de l’armée une vraie vocation, attirer les meilleurs cadres, les mieux formés dans tous les corps de métiers de l’armée. Il en est de même pour la constitution d’une armée de réservistes.  Par ailleurs, avec un déficit démographique (2, 5 millions d’habitants ; dont 50 mille représentent l’effectif militaire, soit à peine 2% de la population totale, d’après les statistiques officielles). Ces mêmes statistiques indiquent également que le Gabon a dépensé 120 millions de dollars/an (environ 72 milliards dans les dépenses militaires). Le Gabon devrait augmenter ses capacités logistiques en équipements matériels et humains, car il y va de sa survie territoriale et existentielle. Enfin, une politique nataliste est encouragée pour la mise en place d’une économie de guerre qui demande une main d’œuvre abondante pour l’industrie.

NB: s’il advenait que le Gabon perd ses intérêts sur la zone Maritime de Mbanie et une non rétrocession de Mongomo et d’Ebibiyine, le Congo va, à son tour, nourrir « des appétits gargantuesques  » sur la partie sud du Gabon dont il partage une très longue frontière, tout comme le Cameroun sur le Woleu-Ntem

…Consultant au laboratoire citoyen Gabonais

 

 

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