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Recherche: Quel remède pour sauver le  CIRMF?

Autrefois, laboratoire national de référence pour les maladies infectieuses, mais également, centre régional de référence OMS pour les fièvres hémorragiques virales et des arboviroses, le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) n’est désormais que l’ombre de lui-même. Plongé dans des problèmes de gouvernance, il nécessite une profonde réforme.

Par Sylvain Obame

Pour mémoire, le CIRMF, association à but non-lucratif reconnue d’utilité publique, a été créée en 1974 sur une initiative de feu le président Omar Bongo Ondimba et du président d’Elf Aquitaine de l’époque, Pierre Guillaumat.

Autrefois, présenté comme un laboratoire national de référence pour le diagnostic des maladies infectieuses, le Cirmf a perdu au fil des années ses lettres de noblesse.

Conscientes du rôle joué par cette entité sur le plan de la recherche médicale et soucieuse de lui redonner son lustre d’antan, les autorités ont décidé de prendre à bras-le-corps les problèmes que rencontre cette entité. Un conseil d’administration extraordinaire s’est donc tenu le 26 mai dernier à l’École d’application du service de santé militaire de Libreville.

Ce conseil d’administration extraordinaire a été marqué par la présence des ministres de la Santé et de la Défense nationale ainsi que la secrétaire générale de la présidence de la République qui ont pris part aux travaux. Lors des échanges, il a été question de dresser le bilan moral et financier de la structure créée en 1974.

De ce qui ressort, les principaux problèmes à l’origine de la descente aux enfers du Cirmf concernent la gouvernance et la recherche.

Pour ce qui est de la gouvernance, le constat est amer. Sur la période 2021-2022, par exemple, la gouvernance n’a pas du tout été à la hauteur des attentes des autorités.

Concernant la recherche, une des principales prérogatives du Cirmf, celle-ci n’est pas à la hauteur des attentes, comme l’a déclaré au terme des travaux Simplice Désiré Mamboula, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « Au titre de la recherche, ce qu’on a vu là, ce n’est pas bon. Il faut rectifier quelque chose et urgemment ».

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, « ce qui est urgent, c’est de revoir les textes et ceux qui gouvernent les finances au CIRMF».

Diagnostiqué mal en point, le Cirmf ne peut retrouver sa vitalité d’antan qu’au prix de sacrifices qui coûteront certainement la place à plusieurs employés comme l’a indiqué le président du Conseil d’administration, Pr Sosthène Mayi Tsonga. «Il ne faut pas avoir peur de le dire, ces moments difficiles nécessitent des prises de décisions courageuses, impopulaires et nous sommes en train de le faire. Mais tout ça nécessite, bien entendu, que les administrateurs du CIRMF donnent leur quitus ».

Il faut donc des réformes profondes qui permettront de sortir cette entité de sa léthargie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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