Le ministre de la Justice, Garde de Sceaux, Séraphin Akure, a du pain sur la planche. Constat fait, après sa visite au sein de la prison centrale de Libreville où le problème de la surpopulation du principal centre pénitencier du pays est alarmant. La raison étant des détentions préventives souvent prolongées.
Selon les chiffres évoqués, sur environ 3.500 détenus à la Prison centrale, seuls 500 à 600 auraient été jugés, ce qui signifie que près des trois quarts sont en attente de procès.
Face à une situation devenue intenable, le membre du gouvernement a décidé d’agir en lançant, le plus vite possible, des sessions criminelles et des audiences foraines. L’objectif étant de résorber la problématique du non-respect de la détention préventive, la surpopulation carcérale et autres lenteurs judiciaires.
Mais au-delà des mesures d’urgence, le ministre de la Justice plaide pour une réforme structurelle de la justice gabonaise. Il estime que le coût élevé des sessions criminelles constitue un frein à la célérité des procédures judiciaires, d’où la nécessité de repenser le fonctionnement du système pénal. Pour ce faire, des ressources financières conséquentes seront débloquées, a promis le ministre.
Malgré de nombreuses visites des différents ministres de la Justice à la Prison centrale de Libreville, le constat est le même : la situation de la surpopulation carcérale n’a jamais changé. Les Matons espèrent que cette fois sera la bonne.