Depuis le 2 juin dernier, l’Etat gabonais procède à des démolitions d’habitations. Une opération qui vise à libérer des espaces déclarés d’utilité publique. Ces démolitions, menées par le Génie militaire et encadrées par les forces de l’ordre, bien que légitimes ne devraient pas faire passer au dernier plan la souffrance de ces Gabonais. D’où, le cri d’alarme de Croissance saine environnementale de Nicaise Moulombi.
Par LMA
Croissance Saine Environnement(CSE) qui comprend les objectifs desdites démolitions de constructions, considérées comme illicites ou situées dans des zones destinées à des infrastructures publiques, dont le buts est de réduire les embouteillages, les inondations et lutter contre le mal-logement, regrette les conséquences qui en découlent.

Malheureusement, certains citoyens, qui s’accrochaient à des habitudes héritées de l’ancien régime, ont fait preuve d’un manque de discernement, malgré les indemnisations répétées qu’ils ont reçues. Pire encore, certains ont trompé d’autres en leur faisant louer des logements qui ne leur appartenaient plus ou en leur vendant des terrains qu’ils n’avaient pas le droit de céder.
Fort de ce qui précède, Croissance Saine Environnement (CSE), appelle à « la prudence tous les acteurs politiques ainsi que la société civile, les exhortant à ne pas exploiter la souffrance des populations pour améliorer leur image en vue des prochaines élections locales et législatives. Cette situation délicate nécessite une approche responsable et empathique, afin de ne pas aggraver la détresse des citoyens déjà affectés par ces démolitions. Il est crucial que les responsables politiques prennent en compte les besoins et les préoccupations des habitants, plutôt que de se concentrer uniquement sur des gains électoraux », indique le communiqué de Croissance Saine Environnement. Avant d’exhorter le Président Brice Clotaire Oligui d’établir «des plans d’aménagement urbain clairs et une politique d’accès au logement qui soit tout aussi transparente ».
Face à cette situation préoccupante, qui a laissé de nombreuses personnes, sans abri, l’organisation Croissance Saine Environnement appelle le Président de la République : « à permettre à des familles de s’installer pour une durée d’un mois, dans les salles de classe des établissements scolaires primaires ou secondaires, voisins des zones démolies, sous la supervision des forces de l’ordre, en adoptant le principe d’une salle de classe par famille », a indiqué Nicaise Moulomba, avant d’exhorter les populations désabusées par des individus malhonnêtes, ayant vendu des terrains en sachant qu’ils n’étaient plus à eux, à se constituer partie civile et porter plainte.